Feu de cheminées : l'interdiction à venir inquiète les professionnels du secteur
L'interdiction, fixée par l’arrêté préfectoral (n°2013 084 002) relatif à la mise en œuvre du Plan de Protection de l’Atmosphère pour l’Île-de-France, préoccupe ces derniers qui s’inquiètent aussi qu’à compter du 1er janvier 2015, les possesseurs de cheminées, inserts ou poêles à bois n’aient plus le droit de les utiliser, alors que l’énergie bois est une énergie renouvelable dont la France est particulièrement riche.
Risque de développement d'une pratique illégale du ramonage
Selon eux, l’application brutale d’une telle interdiction sera difficile à contrôler, tant pour la sécurité que pour l’emploi. L'activité de ramonage et d'entretien de conduits de fumée représente sur Paris une cinquantaine d'emplois directs, qui disparaîtront au 1er janvier 2015 suite à l’application de cette nouvelle réglementation.
Et malgré l’interdiction, certains habitants seront tentés de continuer à profiter des cheminées dans leur domicile. Une utilisation facilitée par la simplicité d’approvisionnement en combustible et l’impossibilité pour les autorités de contrôler l’ensemble des habitations équipées.
Pourtant, légalement, les entreprises de fumisterie qualifiées et responsables ne pourront plus intervenir sur le ramonage et l’entretien de ces conduits. Cela aura pour conséquences, dans le meilleur des cas, de développer une pratique illégale de ramonage, réalisée par des personnes non qualifiées et non expérimentées.
Aménager la réglementation
Les professionnels de la fumisterie tiennent à rappeler qu'un ramonage mal exécuté ou un conduit non entretenu peut être responsable de cas d'intoxications au monoxyde de carbone et de risques d'incendie. Il est par ailleurs à noter que les utilisateurs ne seront plus couverts par leurs assurances pour ces sinistres.
Pour limiter les conséquences de l’interdiction, les professionnels de la fumisterie sollicitent un aménagement de l'arrêté. Ils suggèrent ainsi d’autoriser les feux pour l’agrément ou le chauffage d'appoint au sein des logements déjà équipés.
Dans le même temps, les utilisateurs de ces équipements seraient encouragés et incités à s’orienter vers de nouveaux appareils performants, très faiblement émetteurs de particules et agréés par les autorités, pour se conformer à la dérogation prévue dans l'article 31 de l'arrêté.
Cette adaptation de la réglementation permettrait de maintenir en bonne sécurité les équipements d’ores-et-déjà installés, tout en maintenant des compétences et une activité à même de développer des emplois sur Paris.
B.P