ConnexionS'abonner
Fermer

Ce squatter qui donne des cours de droit

Publié le 05 mars 2009

Partager : 

Un Toulousain a été pris de cours en rentrant d'un séjour hors de sa région lorsqu'il a découvert que son appartement avait été squatté lors de son absence. Jusqu'ici, impossible de déloger le nouvel occupant. Pire : celui-ci se permet de donner des leçons à la police et au propriétaire !
Ce squatter qui donne des cours de droit - Batiweb
C'est un véritable calvaire que vit Dan Bottin, locataire d'un T1 dans le quartier de Matabiau, à Toulouse. Depuis trois semaines, il ne peut plus accéder à son appartement, occupé pendant son absence par un squatter. "Je me suis absenté de la région pour aider des amis à monter un restaurant. Quand je suis rentré à Toulouse, début février, j'ai vu qu'il y avait de la lumière sous la porte. J'ai voulu ouvrir ; les serrures avaient été changées et mon appartement occupé par un squatter.", a-t-il confié à La Dépêche.

Alors que la supercherie dure maintenant depuis près d'un mois, le spolié se retrouve sans domicile : "J'ai mes vêtements, mes meubles, de la vaisselle à l'intérieur... Je suis à la rue. Je suis hébergé dans ma famille à Mont-de-Marsan. C'est aberrant ! Je continue à payer le loyer et les factures et je n'ai pas de boulot en ce moment", déplore-t-il.

Le squatter donne des leçons

Et ce n'est pas faute d'avoir essayé de déloger le squatter, qui s'estime lui... dans son droit ! Mercredi dernier en effet, le propriétaire, le locataire et la police sont aller lui rendre visite. Ce dernier s'est permis de leur dispenser un petit cours de droit. "Il nous a dit que passé un délai de 48 heures, la loi interdit l'expulsion de quiconque occupe illégalement un logement. Il savait que la police ne ferait rien", a déclaré le propriétaire de l'appartement, Jean-Marc Ponsard.

Celui-ci a saisi le préfet, seul habilité à forcer le squatter à quitter les lieux. Et ce grâce à une disposition datant de 2007 eat l'article 6L dit "amendement anti-squat". La mise en demeure est assortie d'un délai d'exécution qui ne peut être inférieur à vingt-quatre heures. "Faut espérer que ça marche. Au moins pour que ça n'arrive pas à d'autres personnes", a déclaré Dan.

Lire aussi :
Le squatteur de Matabiau : "Je ne suis pas un parasite" !

Laurent Perrin (source : LaDepeche.fr)

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.