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Accessibilité des transports : quelle application de la loi

Publié le 16 novembre 2011

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Les transports franciliens ne seront pas prêts pour l’échéance de 2015, où tous les transports collectifs sont censés être totalement accessibles. Et ce malgré les efforts consentis par des acteurs hélas trop nombreux. C’est la conclusion du CESER Ile-de-France qui a étudié la question en détail et présentait récemment un rapport à ce sujet.
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Pour se mettre au clair avec la loi du 11 février 2005, le STIF (Syndicat des transports d’Ile-de-France) a consenti d’importants efforts financiers. Ce sont ainsi près de 2 milliards d’euros, hors renouvellement du matériel roulant, qui ont été débloqués. Une somme qui se répartit entre le réseau ferré (rehaussement des quais, ascenseurs, aménagement des bâtiments… 1,5 milliards €), le réseau routier (aménagement des points d’arrêts, 200 millions), et les systèmes d’information (200 millions). La Région a par ailleurs apporté 363M€, RFF 273M€ et la SNCF 90M€.
 

Echéance de 2015


Ces efforts permettront-ils de respecter l’échéance de 2015 ? Réponse du Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) d’Ile-de-France, qui a étudié la question en détail : « Les 65 gares du RER en zone RATP devraient être conforme en 2015 mais les trains ne seront intégralement renouvelés qu’en 2018 ou 2024. Les 187 gares RER et Transilien, en zone RFF/SNCF ne seront conformes qu’après 2018. » Quant aux réseaux Tramway et TZen, ils sont « accessibles dès leur conception ». Enfin « la situation des lignes de bus RATP est globalement satisfaisantes » et celle des lignes de bus du réseau OPTILE « moins satisfaisante (difficultés de financement, retard dans le choix des lignes, maîtrises d’ouvrage multiples pour les arrêts…) ».

Retards sur la ligne


Des retards dus essentiellement selon le CESER à la multiplicité des acteurs, l’absence de « chef d’orchestre », ou encore l’absence de compétences du STIF sur la voirie. D’où les préconisations suivantes : approfondir la connaissance des populations en situation de handicap ; mettre en place un suivi de planification glissante des travaux ; assurer une meilleure coordination des aménagements de la voirie aux abords des arrêts de cars ou bus ; désigner un « coordonnateur » ou chef de file chargé de veiller à une meilleure prise en compte de la « continuité du cheminement » ; soutenir les programmes de R&D dans le domaine de la mobilité des personnes…
 
La loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » doit « permettre l’accès de tous à tout » (école, emploi, ensemble de la cité) grâce à la mise en accessibilité des bâtiments, de la voirie et des transports. Sur ce dernier point, l’ensemble des transports collectifs devra être accessible en 2015, les matériels roulants neufs devant l’être depuis 2005.
 
 
Laurent Perrin

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