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A Marseille, le procès du racket des chantiers de BTP a débuté

Publié le 27 mars 2017

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Neuf prévenus sont jugés à partir de ce lundi devant le Tribunal correctionnel de Marseille pour des affaires de rackets sur des chantiers de la ville. Ils comparaissent notamment pour avoir extorqué des fonds au géant du BTP Bouygues en charge des travaux de la rocade autoroutière L2.
A Marseille, le procès du racket des chantiers de BTP a débuté - Batiweb
C’est un procès emblématique qui s’est ouvert ce lundi à Marseille : neuf prévenus ont commencé à comparaître dans une affaire de racket présumé d’entreprises du BTP.

Pour rappel, en janvier 2015 éclatait une affaire d’extorsion sur l’un des chantiers de la ville à savoir celui de la rocade autoroutière L2. Des engins, dont une foreuse sophistiquée de la société Bouygues Travaux Publics, étaient incendiés pour un préjudice de deux millions.

Troublante coïncidence, trois jours plus tard, le responsable du chantier recevait un devis d’une société locale (Télésurveillance Gardiennage Intervention) pour assurer la sécurité des lieux. Plus que proposer ses services, la société aurait exigé à l’entreprise de BTP d’embaucher une dizaine de jeunes du quartier, sans quoi le chantier ne pourrait pas continuer.

Lutter contre le racket des chantiers, une priorité

Brisant le silence qui entoure ce type de délits, un ingénieur avait porté plainte, dénonçant les pressions subies. Signe de la peur qu’inspirent les acteurs du dossier aux responsables de chantier, deux des trois personnes qui ont dénoncé les pressions n’ont pas souhaité témoigner publiquement devant le tribunal correctionnel, a indiqué sa présidente Anouk Bonnet, à l’ouverture de l’audience.

Les prévenus doivent aujourd’hui répondre pour extorsion. Parmi eux, six comparaissent libres et trois autres, en détention depuis une vingtaine de mois, ont pris place dans le box du tribunal correctionnel.

Outre le volet extorsion, les prévenus devront répondre d'une multitude de délits financiers : les sociétés ne payaient pas d'impôts, réglaient les salaires en liquide, ne disposaient d'aucune habilitation...

Pour le tribunal de Marseille, ce procès doit être une vitrine de la lutte contre le racket sur les chantiers. Le parquet en a fait l'une de ses priorités, et des policiers sont chargés de lutter contre ces pratiques, souvent tues, en regagnant la confiance des entrepreneurs.

R.C (Avec AFP)
Photo de une : ©Fotolia

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