Plan Logement d’abord : Jacques Mézard fait le point
Ce lundi 9, c’était au tour de Jacques Mézard de faire l’état d’avancement du plan « Logement d’abord » dans un entretien accordé au journal La Croix. Saluant la forte mobilisation des territoires, le ministre a estimé que l’objectif des « 40 000 logements prévus en cinq ans » serait bien atteint.
« Les premières remontées sont positives avec une estimation de réalisation à 95% de l’objectif pour 2018 même s’il convient de rester très vigilant à ce stade de l’année », a-t-il détaillé. En revanche, « on aura plus de mal à atteindre les 10 000 logements en pensions de famille et les 40 000 en intermédiation sociale. »
« Pour les pensions de famille, on bute sur le fait que tout le monde ne veut pas en construire et qu’il y a de grandes lourdeurs administratives… Il faut simplifier d’urgence la procédure, notamment les appels à projets », a expliqué Jacques Mézard. Quant à l’intermédiation locative, le ministre a annoncé que le gouvernement réfléchissait actuellement à un « travail de communication et de formation ».
Des critiques rapidement balayées
Interrogé sur la mobilisation des bailleurs sociaux, souvent pointés du doigt par les ménages, Jacques Mézard n’a pas hésité à défendre les organismes HLM. Selon lui, « il n’y a pas de mauvaise volonté de leur part, même s’il peut y avoir des résistances ». « La situation des bailleurs sociaux est diverse (…) et je n’ai pas d’inquiétude sur le succès de la restructuration que nous avons lancée », a-t-il précisé.Enfin, le ministre est revenu sur « le manque d’ambition de l’État », pointé du doigt par certaines associations. Des critiques dont il se défend : « Aucun gouvernement n’a jamais fait autant que nous sur l’hébergement d’urgence avec 136 000 places mises à disposition chaque jour ».
« Je souhaite par ailleurs que le Parlement crée une commission d’enquête sur le fonctionnement général de l’hébergement d’urgence. L’objectif n’est pas de faire le procès des associations. Elles font un travail formidable au service des plus démunis que je salue », a-t-il ajouté.
« En tant que ministre, je suis sur le terrain, je rencontre des gens dans la détresse et je suis entouré de gens dont c’est autant le quotidien que celui des associations. Bien sûr, on peut toujours faire mieux, mais je n’accepte pas les leçons de morale », a conclu Jacques Mézard.
F.C (avec AFP)
Photo de Une : @MezardJacques (Twitter)