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Un marchand de sommeil marseillais condamnée à trois ans de prison

Publié le 04 mars 2025

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Un marchand de sommeil marseillais a été condamné à trois ans de prison, dont un an avec sursis probatoire, pour la location de 29 studios insalubres et dangereux d’une ex-résidence, universitaire transformée en bidonville vertical.
Un marchand de sommeil marseillais condamnée à trois ans de prison - Batiweb

À Marseille, un homme a été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis probatoire, pour la location de 29 studios insalubres et dangereux. Un mandat de dépôt à effet différé a été prononcé pour l’exécution des deux années d’emprisonnement ferme.

Propriétaire de ces logements d’une ex-résidence universitaire transformée en bidonville vertical, le marchand de sommeil écope également d’une amende de 150 000 euros.

Une ville rongée par les marchands de sommeil

 

Après l’ex-policier Gérard Gallas, condamné en janvier 2024 à cinq ans de prison dont un avec sursis probatoire, la condamnation d’Abdelmajid Bensaïd Aouel est la deuxième plus lourde sanction à l'encontre d'un marchand de sommeil, depuis que le parquet de Marseille a érigé la lutte contre l’habitat indigne en priorité de sa politique pénale.

Ancien directeur de restaurants McDonald’s, ex-assesseur du tribunal des affaires de sécurité sociale et candidat aux législatives, M. Bensaïd Aouel, 42 ans, s’était présenté lors des débats comme « une victime des politiques publiques » en matière de logement, animée par la volonté d’aider les personnes en difficulté.

Le tribunal ne l’a pas entendu de cette oreille. Le palais de justice a en effet estimé que l’homme a « porté peu de crédit à la dignité humaine de ses locataires ».

Propriétaire de 34 biens immobiliers dont sa villa à Aubagne (Bouches-du-Rhône) et une villégiature à Antalya en Turquie, Abdelmajid Bensaïd Aouel avait acquis, entre 2015 et 2021, 29 des 269 petits logements du Gyptis, résidence de huit étages, frappée par plusieurs arrêtés de mise en sécurité et d’insalubrité.

La moyenne de ses acquisitions était de 12 750 euros pour des loyers encaissés autour de 400 euros.

 

Jérémy Leduc (avec AFP)

Photo de Une : Adobe Stock

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