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Logement indigne : un ex-boucher marseillais jugé pour pratiques abusives

Publié le 13 mars 2025

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À 85 ans, Raphaël Zennou est jugé pour avoir loué des logements insalubres à des locataires vulnérables dans les quartiers populaires de Marseille. Malgré les accusations, l'ancien boucher réfute toute malveillance.
Logement indigne : un ex-boucher marseillais jugé pour pratiques abusives - Batiweb

Ancien boucher-charcutier reconverti en multipropriétaire à Marseille, Raphaël Zennou, aujourd'hui âgé de 85 ans, est jugé pour avoir loué des logements insalubres à des personnes vulnérables.

L'octogénaire, qui percevait près de 350 000 euros par un de loyers, réfute les accusations de « marchand de sommeil », bien que ses locataires dénoncent des conditions de vie déplorables.

Des logements infestés de rats, de cafards et de moisissures

 

Depuis mercredi et jusqu'à vendredi, il comparaît devant le tribunal correctionnel de Marseille pour « soumission de personnes vulnérables à des conditions indignes d'hébergement » et « mise en danger d'autrui », entre autres chefs d'accusation.

À ses côtés, son épouse et un chargé homme de récupérer les loyers. « On leur donne un appartement correct, je suis peiné, je suis atterré par leurs déclarations », s'est-il défendu, assis à la barre en raison de son état de santé.

Pourtant, les témoignages des locataires dressent un tout autre tableau. Logés dans des immeubles des quartiers populaires de Belsunce et Noailles, ils évoquent des logements infestés de rats, de cafards et de moisissures, sans chauffage ni eau chaude. Une mère de famille raconte avoir payé 620 euros par mois pour un appartement insalubre, par crainte de se retrouver dans la rue.

Des loyers payés sous la contrainte

 

Le couple avait acquis depuis les années 1990 une soixantaine de logements, certains immeubles entiers, via des sociétés civiles immobilières (SCI). La plupart de leurs locataires bénéficiaient des aides au logement de la CAF.

Malgré les arrêtés de péril frappant certains immeubles, des loyers ont continué d'être perçus, parfois sous la contrainte. « Ici, ce n'est pas la mairie : soit tu paies, soit tu pars », ont rapporté plusieurs habitants.

Confronté aux preuves accablantes, Raphaël Zennou reconnaît avoir encaissé des loyers qu'il n'aurait pas dû percevoir, tout en affirmant avoir compensé par la suite.

 

Marie Gérald (Avec AFP)

Photo de Une : Adobe Stock

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