France Rénov’ : le gouvernement appelé à maintenir la dynamique
Le réseau Cler, FLAME, Amorce, l’ANIL, l'ANPP - Territoires de projet, la FNCAUE et Soliha s’inquiètent d’une inégalité de mise en œuvre du service public France Rénov’ entre les territoires au 1er janvier 2025, et d’une fragilisation des acteurs de terrain.
C’est dans ce contexte que les têtes de ces organisations ont demandé à la Ministre du Logement et de la rénovation urbaine, ainsi qu’au Premier Ministre, une transparence sur l’état réel d’avancement. Ils réclament également la garantie de moyens humains et financiers suffisants pour l’ensemble des structures, déjà à l’œuvre sur le terrain. Le tout afin de conserver la qualité du service public.
Un dispositif indispensable et plébiscité par les Français
Si les Français en ont bien conscience des intérêts de la rénovation énergétique, ils ne se lanceront pas pour autant dans un tel chantier pour leur logement, sans un accompagnement gratuit, neutre, indépendant et de qualité, qui constitue en outre un rempart contre les fraudes.
La massification des travaux est la raison d'être de France Rénov’. D’après les chiffres de l’Anah, plus de 70 000 dossiers de rénovations d’ampleur ont été déposés de janvier à septembre 2024, avec un doublement des dossiers ce dernier trimestre. Une dynamique positive qui doit être encouragée, selon les instances précédemment citées.
Le risque de fragilisation au sein de la machine
Seulement, le contexte actuel de coupes budgétaires n’incite pas à l’optimisme. En effet, le réseau Cler, FLAME, Amorce, ANPP - Territoires de projet, la FNCAUE et Soliha observent, via leurs réseaux d’adhérents, que le nouvel outil de financement, prenant la forme de pactes territoriaux, peine à atterrir. Malgré les efforts de l’Anah pour trouver des solutions aux difficultés du terrain, les collectivités sont contraintes de faire des arbitrages dans leur budget et leurs partenariats. Une situation qui met en péril l’accompagnement des ménages dans leur projet de rénovation énergétique.
C’est aussi un secteur de conseils en économies d’énergie et d’accompagnement neutre et indépendant qui est fragilisé, rappellent les différentes têtes de réseaux. Sans visibilité, des emplois et des compétences sont aujourd’hui en suspens. Il est primordial que ces financements publics n’engendrent pas la mise en concurrence des structures, mais qu’ils pérennisent leurs complémentarités, soulignent les différentes instances.
Jérémy Leduc
Photo de Une : Adobe Stock