A 120 ans, la Tour Eiffel démarre sa 19e campagne de peinture
Pour l'entretien de sa tour en fer, Eiffel avait préconisé qu'elle soit repeinte tous les sept ans. La dix-neuvième campagne a commencé depuis hier matin. Construite en fer puddlé, la Tour est protégée de l'oxydation par plusieurs couches de peinture, explique-t-on sur le site Internet du monument. La dernière campagne de peinture avait débuté en décembre 2001 pour se terminer en juin 2003.
La Tour n'a jamais été décapée
Construite en deux ans, deux mois et cinq jours, la tour de « fer » est composée de 18 038 pièces métalliques et de 2 500 000 rivets, pour un poids de 10 100 tonnes. La Tour a déjà été repeinte dix-sept fois depuis sa construction, soit une fois en moyenne tous les sept ans. Les 250 000 mètres carrés de la Tour sont peints au pinceau à brosse ronde, au pistolet, la peinture se perdrait par les trous. Mais la tour n'a jamais été décapé. Des 60 tonnes de peinture qu'on pose à chaque campagne, il en reste 15 quand on recommence sept ans après. Le vent, le sable abrasent la peinture. Si un jour il faut décaper, « la Tour devra fermer pendant cinq ans », précise dans Le Figaro Jean-Bernard Bros, président de la Société d'exploitation de la tour Eiffel, adjoint au maire de Paris chargé du tourisme.
Il faudra plus d'une année à une équipe de 25 peintres pour la peindre en commençant par le sommet pour terminer à la base. « Soixante tonnes de peinture sont nécessaires pour la recouvrir, ainsi que 50 km de cordes de sécurité, 2 hectares de filets de protection, 1.500 brosses, 5.000 disques abrasifs, 1.500 tenues de travail.. », précise le site de la Tour Eiffel. L'entreprise finlandaise Jotun fournit diverses formules d'une peinture majoritairement à l'eau aux normes bio de 2012. La société Jotun avait déjà remporté le contrat relatif à la 18ème campagne de peinture de la Tour Eiffel il y a 7 ans. Le restaurant du premier étage, rebaptisé le 58 Tour Eiffel, sera également inauguré après une complète rénovation à l'occasion de la célébration de ses 120 ans d'existence.
Bruno Poulard