Une année difficile pour l’immobilier de bureaux en Île-de-France
L’année 2024 a été marquée par une baisse significative de la demande en immobilier de bureaux en Île-de-France (-11 % par rapport à l’année précédente), selon les chiffres publiés par Immostat.
Le groupement souligne également un taux de vacance record (10,3 %).
Le marché francilien a totalisé 1 750 400 m2 de bureaux nouvellement loués ou vendus à des occupants en 2024 (-11 % sur un an et -21 % par rapport à la moyenne des dix dernières années).
Cette dynamique est notamment alimentée par une offre importante de nouveaux locaux, avec plus d’un million de m2 livrés en 2024, et par la volonté des entreprises de réduire leur empreinte immobilière.
Un contexte général incertain
Immostat pointe plusieurs facteurs déclencheurs de cette contraction, parmi lesquels les incertitudes économiques et géopolitiques, dont les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, une conjoncture économique floue en Europe et une instabilité politique en France.
« Tous ces éléments créent un contexte général mondial incertain et les entreprises ont du mal à se projeter », explique Virginie Houzé, directrice des études et de la recherche chez JLL.
Malgré cette situation tendue, certaines zones en Île-de-France se démarquent. Les quartiers de l’ouest parisien continuent d’afficher une vacance faible, mais leurs prix élevés poussent certaines entreprises à explorer d’autres options. Ainsi, hormis La Défense (+60 % de surfaces nouvelles occupées), des localisations comme l’est parisien ou la Première Couronne Nord (Saint-Ouen, Saint-Denis) gagnent en attractivité.
Une future stabilité de l’investissement
Malgré un marché de contraction, le loyer moyen des bureaux en Île-de-France a augmenté de 6 %, atteignant 452 euros par m2 par an en 2023. Cette tendance s’explique notamment par la rareté des nouvelles offres dans les zones prisées.
Du côté de l’investissement dans l’immobilier tertiaire, l’activité est restée globalement stable grâce à un bon second semestre, malgré les vents contraires qui affectent le marché locatif.
Pour l’année à venir, Immostat anticipe un redressement marginal de la demande de bureaux. Les loyers devraient connaître une hausse plus modérée, notamment dans le quartier central des affaires de Paris.
Marie Gérald
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