Prêt à taux zéro (PTZ) : 6 millions de Français supplémentaires vont pouvoir en bénéficier
« Face à l'augmentation des taux d'intérêt, nous élargirons l'accès aux prêts à taux zéro en simplifiant le barème et en augmentant le plafond », a déclaré Bruno Le Maire lors d'une interview accordée au quotidien régional Sud-Ouest. Il a également ajouté que ces changements seront mis en place dans les prochaines semaines afin que six millions de Français supplémentaires puissent en bénéficier.
Le prêt à taux zéro (PTZ), comme son nom l'indique, est un crédit immobilier qui ne comporte pas d'intérêts à rembourser. Il est destiné principalement aux primo-accédants, permettant ainsi de réduire le coût global du financement de leur résidence principale, que ce soit dans le neuf ou pour des travaux de rénovation énergétique.
Il est important de noter que le PTZ vient en complément d'un autre type de crédit, et ne peut représenter qu'une fraction de la somme totale empruntée.
Rendre le PTZ plus accessible
Cette décision de Bercy intervient après une réflexion approfondie du gouvernement français sur la nécessité de rendre ce dispositif plus accessible, en particulier pour les jeunes ménages. Le ministre avait déjà évoqué une révision du barème pour permettre à davantage de personnes d'y accéder lors d'une interview donnée fin septembre au quotidien Le Parisien.
Les plafonds de revenus à ne pas dépasser pour être éligibles au PTZ varient en fonction de la commune du bien immobilier acheté. Ces communes sont classées en trois catégories, de A à C, en fonction du déséquilibre entre l'offre et la demande de logements.
Dans une démarche visant à stimuler le marché immobilier, Bruno Le Maire a également annoncé que 154 nouvelles communes seront reclassées en zone tendue (catégorie A) et deviendront éligibles au logement intermédiaire et au nouveau PTZ à partir de 2024. Cette extension concernera environ 4, 5 millions d'habitants.
Le marché de l'immobilier en France a subi de plein fouet la hausse des taux d'intérêt, initiée il y a un an et demi par les banques centrales, et amplifiée par les banques de détail dans leur politique de crédit. Un signe inquiétant de cette tendance est la réduction de la production de nouveaux crédits à l'habitat hors renégociation, qui est passée en août en France sous la barre des 10 milliards d'euros, atteignant 9,9 milliards d'euros, une première depuis plus de sept ans, selon les données de la Banque de France.
Marie Gérald (avec AFP)
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