Le Pôle Habitat FFB fait le point sur ses craintes pour les mois à venir
Lors de sa convention annuelle, le Pôle Habitat FFB est revenu sur le succès de la maison neuve individuelle depuis le début de la crise sanitaire, avec +24 % sur un an à fin juillet 2021, soit près de 140 000 ventes. En revanche, l'organisation a déploré la chute dans le collectif, avec 50 000 logements collectifs autorisés en moins entre 2017 et 2021.
De nombreux sujets d'inquiétude
Concernant les mois à venir, le Pôle Habitat FFB s'est réjoui que la dernière mouture de la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020), ait fait « l'objet d'un compromis positif entre ambition et faisabilité ». L'organisation a toutefois rappelé la menace de surcoûts « conséquents et durables », et demandé un accompagnement financier des ménages, et plus largement de toute la filière.
Parmi les autres réserves : les conclusions du rapport Girometti-Leclercq sur la qualité du logement, proposant des critères de surfaces minimales pour les logements neufs, comme condition d'accès au futur Pinel – ce dernier devant être transformé d'ici 2023.
Autre crainte autour du Zéro Artifcialisation Nette (ZAN), prévu dans le cadre de la loi Climat & Résilience, qui, selon l'organisation, « alimentera encore davantage la crise du logement », avec une raréfaction du foncier constructible et des hausses de prix. Le Pôle Habitat FFB réclame donc une définition « claire et opérationnelle », et « l'introduction d'un degré de liberté d'appréciation locale, en lien avec les élus locaux ».
« A force d’accuser la construction neuve de "bétonner et d’artificialiser l’espace", de "détruire la biodiversité", en quelque sorte d’accroître le dérèglement climatique, un courant de pensée anti-construction s’est diffusé, à tel point qu’une grue est devenue suspecte et un panneau de chantier une menace ! », a déploré Grégory Monod, président du Pôle Habitat FFB.
« L’impératif environnemental, que chacun d’entre nous partage, ne doit pas faire oublier que se loger est un besoin aussi élémentaire et vital que s’alimenter ou respirer. Construire pour loger les ménages reste un puissant vecteur de progrès, de cohésion sociale et territoriale », a-t-il ajouté.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock