Le marché immobilier reprend des couleurs
On ne cesse de le répéter, la crise sanitaire a fait évoluer notre vision du logement. Selon une étude de la FNAIM, trois tendances se dégagent : de plus en plus de Français cherchent à investir dans une résidence secondaire, les maisons connaissent un regain d’intérêt tout comme les biens avec des espaces extérieurs.
Ainsi, si les transactions immobilières se sont quasiment arrêtées pendant le confinement, le marché du logement reprend peu à peu des couleurs. Depuis le mois de mai, les ventes dans l’ancien renouent avec la croissance. « Le logement profite plus que jamais de son statut de valeur refuge », souligne la FNAIM.
A quoi s’attendre ces prochains mois ?
Malgré ce rebond, l’activité s’inscrira à la baisse sur l’année 2020. Les chiffres de l’Insee évalue à 1 009 000, le nombre de ventes sur les 12 derniers mois à fin juin 2020, soit environ 60 000 de moins que sur 12 mois à fin février, détaille un communiqué. Et on évalue à 150 000, les ventes perdues à cause du confinement, soit 15% des ventes annuelles, des ventes « qui ne seront pas rattrapées ». Compte tenu du manque de dynamisme du marché au second semestre 2020, « le nombre de transactions pourrait baisser d’environ 20 à 25% sur l’ensemble de l’année ».
La FNAIM évoque cependant un certain nombre de points positifs. La confiance des ménages tout d’abord, qui malgré l’inquiétude sur les perspectives d’évolution du chômage, se stabilise (94 points en août 2020, en-dessous de sa moyenne de long terme, à 100 points). Quant aux prix, ils « résistent ». La Fédération observe en effet un ralentissement de la hausse (+ 0,8% entre juillet-août et le second trimestre).
Concernant les taux d’intérêt, ils restent à un niveau très bas (1,26% en juillet 2020) et ne devraient pas évoluer d’ici la fin de l’année 2020, « ce qui constitue un facteur de soutien important du marché ». La FNAIM rappelle cependant que les conditions d’octroi se sont durcies. « Les taux de refus augmentent et les délais de traitement des dossiers s’allongent ».
Pour ce qui est des locations, le segment pourrait tirer profit de deux tendances fortes : la mise en « location classique » de biens jusqu’ici loués sur de courtes durées (Airbnb), et la hausse du nombre d’étudiants en recherche d’un logement.
R.C
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