L'Ademe actualise son guide sur la rénovation de l'éclairage dans le tertiaire
Des économies d'énergie facilement réalisables
Comme évoqué dans le cadre du plan France relance, la rénovation des éclairages est une première étape de rénovation énergétique, plus simple à impulser qu'une rénovation globale. Il serait donc dommage de ne pas agir rapidement sur ce levier très simple et très efficace en termes d'économies d'énergie, d'émissions de CO2, et d'amélioration des conditions de vie et de travail.
« La modernisation des installations d’éclairage, soit environ 20 % de ses consommations d’électricité, s’avère une des opérations les plus rentables, à très court terme, et durablement. Et si la rénovation énergétique nécessite bien sûr une approche globale, l’éclairage peut être une première étape pour entrer dans une démarche de réduction de la consommation d’énergie, avec des solutions simples et éprouvées », souligne Philippe Pelletier, le président du Plan Bâtiment Durable, dès la préface qu'il a rédigé.
Ce nouveau guide Rénover l'éclairage des bâtiments tertiaires, publié par l'Ademe en collaboration avec le Syndicat de l'Eclairage, vise en effet à inciter à la modernisation de l'éclairage dans les bâtiments, et plus particulièrement ceux du tertiaire, qui a encore de nombreux progrès à faire en termes d'économies d'énergie, comme en témoigne la dernière étude Deepki sur le gaspillage énergétique dans les bureaux, qui s'est poursuivi même pendant la période de confinement. Selon cette étude, de nombreuses entreprises pourraient en effet réaliser 123 000 euros d'économies d'énergie chaque semaine.
Démocratiser les détecteurs de présence et de lumière naturelle
Changer un vieil éclairage permet par exemple d'aboutir facilement et rapidement à une réduction de 50 % des consommations électriques, notamment grâce aux capteurs et automatismes intégrés aux luminaires, qui s'ajustent en fonction de la lumière naturelle et détectent la présence humaine. De cette façon, plus de problème lorsque la dernière personne qui quitte les bureaux oublie d'éteindre les lumières.
« Moderniser l’éclairage, l’associer à des automatismes de détection de présence et d’asservissement à la lumière du jour, c’est au minimum en diviser par deux la consommation, soit réduire immédiatement de 10 % sa facture électrique globale », poursuit Philippe Pelletier.
Depuis le dernier guide datant de 2011, l'éclairage LED s'est également très largement démocratisé : « Aujourd’hui, par ses performances énergétiques, sa longue durée de vie et son aptitude à la gestion, l’éclairage LED dépasse de loin tous les appareils à tubes fluorescents ou lampes halogènes d’alors. Mais ces luminaires obsolètes éclairent encore nos bâtiments, avec des consommations excessives, des inconforts et l’impossibilité d’y associer des automatismes », déplorent les contributeurs.
Grâce à cette nouvelle édition mise à jour, la maîtrise d'ouvrage publique et privée dispose désormais des dernières informations vérifiées par l'ensemble de la profession et les autorités. A noter que le guide s'attarde également sur les dernières normes, l'analyse du cycle de vie des nouveaux produits, et les bonnes pratiques en termes de recyclage.
Pour consulter l'intégralité de ce nouveau guide, il suffit de se rendre sur le site de l'Ademe et du Syndicat de l'Eclairage, ou de cliquer ici.
C.L.
Photo de une : Adobe Stock