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Le CSN dévoile les résultats de son enquête sur la valeur verte des logements

Publié le 08 octobre 2020

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Le Conseil Supérieur du Notariat (CSN) publie les résultats de son enquête annuelle sur la valeur verte des logements en France métropolitaine (hors Corse). Cette dernière révèle notamment qu'une part importante de logements très énergivores (étiquettes F et G) s'est vendue en 2019 dans la partie nord-est du pays, et notamment dans le Grand-Est et la région Bourgogne-Franche Comté, et que la moins-value impacte d'une manière générale davantage les maisons que les appartements. Pour la première fois, le CSN s'est également intéressé à l'impact de l'étiquette énergétique sur les prix des logements selon leur taille. Détails.
Le CSN dévoile les résultats de son enquête sur la valeur verte des logements - Batiweb

Selon le Conseil Supérieur du Notariat (CSN), 40 % des logements anciens vendus en 2019 présentaient un diagnostic de performances énergétiques (DPE) étiqueté D, 11 % des logements étaient des passoires thermiques (étiquettes F et G), et seulement 6 % étaient économes (étiquettes A et B).

 

De nombreux logements énergivores vendus dans le nord-est de la France

 

La part des logements très énergivores vendus (F et G) varie d'une région à l'autre, avec une sur-représentation dans le Nord-Est. Dans le Grand-Est et la Bourgogne-Franche-Comté, cette part atteint ainsi 17 %, contre seulement 3 % de logements économes vendus. A Paris, elle est de 16 % (contre 11 % en petite et grande couronne). On retrouve également le Centre Val de Loire (16 %), les Hauts-de-France (14 %), et la région Auvergne-Rhône-Alpes (14 %).

 

Inversement, les Pays de la Loire, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, et l'Occitanie, figurent parmi les meilleurs élèves, avec 8 % de logements économes (A et B) vendus, contre seulement 7 % de logements très énergivores. Cette différence peut en partie s'expliquer par les conditions météorologiques plus clémentes dans la partie sud du pays.

 

Part des ventes de logements les plus économes et les plus énergivores par région en 2019.

Source : Notaires de France

 

La moins-value plus importante pour les maisons

 

Parmi les logements les plus énergivores, les maisons sont sur-représentées, avec 39 % classées E, F ou G. Il faut dire que le confort thermique y est plus difficile à assurer que dans un appartement. De fait, les maisons consomment en moyenne 35 % d'énergie en plus que les appartements, à caractéristiques équivalentes.

 

Une mauvaise étiquette impacte d'ailleurs lourdement les prix. En 2019, la moins-value était comprise entre -3 et -18 % pour une maison, contre -3 et -9 % pour un appartement. Cette moins-value est particulièrement marquée dans le Grand-Est et en Nouvelle-Aquitaine, alors qu'elle a un moindre impact en Auvergne-Rhône-Alpes et en région parisienne.

 

D'une manière générale, la plus-value sur les logements les plus économes est plus importante pour les appartements que pour les maisons, avec notamment +20 % sur le prix pour un appartement en Occitanie (contre +10 % pour une maison), +16 % en Bourgogne-Franche Comté (contre +6 %), et +15 % en Normandie (contre +10 %).

 

Cet écart a moins de poids en Île-de-France, ce qui peut en partie s'expliquer par le caractère tendu du marché immobilier dans la région. Les acquéreurs y sont donc moins regardants, bien que les appartements les plus énergivores pâtissent d'une légère décote de -2 %.

 

Les plus-value et moins-value par type de logements et région en 2019.

Source : Notaires de France

 

Une mauvais DPE impacte moins les ventes pour un petit logement

 

Le Conseil Supérieur du Notariat (CSN) s'est cette année également intéressé à un autre critère : l'impact de l'étiquette énergétique sur les prix des logements selon leur taille.

 

Il est intéressant de noter que plus les logements sont petits, plus la part des ventes de logements énergivores est importante. 24 % des studios vendus en 2019 présentaient notamment une étiquette F ou G, contre 4 % des appartements de plus de 5 pièces. Cela peut en partie s'expliquer par la différence entre investissement locatif et achat d'une résidence principale. Pour une résidence principale de grande taille, les acquéreurspeuvent davantage anticiper les factures d'énergie et en priorité rechercher des logements peu énergivores.

 

Répartition des étiquettes parmi les ventes de logements selon leur taille en 2019.

Source : Notaires de France

 

En cas de revente, la moins-value liée à une mauvaise étiquette énergétique est là encore plus importante en maison, avec -12 % pour une maison de 3 pièces, contre -4 % pour un appartement de même taille. On retrouve en revanche moins d'écart concernant la plus-value, qui va de +6 à +9 % pour les appartements, et de +9 à +12 % pour les maisons.

 

Claire Lemonnier

Photo de une : AdobeStock

 

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