La FNAIM publie son étude annuelle sur le logement en France
L'étude annuelle de la FNAIM révèle que la France comptait 36 millions de logements au 1er janvier 2020, en augmentation de 3,6 millions d'unités en 10 ans, notamment grâce à la construction neuve ou aux restructurations et changements d'affectation.
82 % de ces logements sont utilisés comme résidence principale, 10 % comme résidence secondaire, et 8 % sont vacants. Dans le détail, 55 % de ces logements sont des maisons, et on dénombre 57,5 % de propriétaires occupants en 2020, soit un chiffre en légère baisse depuis 2015.
Alors que l'Assemblée nationale a récemment voté l'interdiction progressive des logements les plus énergivores, dits « passoires énergétiques » (étiquettes F et G du DPE), le bilan de la FNAIM souligne que ces mesures devraient concerner 4,8 millions de logements d'ici 2028.
Des prix immobiliers qui ont augmenté de 17 % en 10 ans
Concernant les ventes dans l'ancien, le nombre de transactions a légèrement baissé de -4 % en 2020, pour atteindre 1 024 000 ventes, mais ce nombre reste plus élevé que le bilan de 2018. Parallèlement, les prix ont poursuivi leur hausse, avec +4 % par rapport à 2019. Le marché a donc bien résisté à la crise, et cette dernière a donné lieu à une forme de rééquilibrage territoriale, avec une baisse d'attractivité de Paris et des autres grandes villes au profit de la province et des plus petites villes.
La hausse des prix de l'immobilier français, estimée à 17 % sur 10 ans, se révèle relativement modérée comparé aux autres pays européens, comme la Suède, l'Allemagne ou la Norvège. L'Autriche enregistre même de son côté une hausse brutale de +72,8 % entre 2010 et 2020.
Evolution des prix par pays. Source : BRI / FNAIM
Paris reste toutefois l'une des capitales européennes les plus chères, avec 12 863 euros du m2 dans le neuf, contre 3 259 euros à Rome ou 3 350 à Bruxelles. De fait, avec un budget de 200 000 euros, il n'est possible d'acheter que 15 m2 à Paris, contre 61 m2 à Rome.
Prix au m2 dans le neuf par capitales. Source : Deloitte / FNAIM
Si le marché français de l'ancien a bien résisté en 2020, il n'en va pas de même pour la construction neuve, qui a davantage pâti de la crise avec -14,7 % de permis de construire, et -7 % de mises en chantier. La chute est encore plus impressionnante du côté des programmes de promoteurs, avec -24,1 % des réservations à la vente.
Pour lire l'étude complète, c'est ici.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock