Immobilier d'entreprise : les JO 2024 favorisent davantage Paris
Selon une étude présentée par le groupe Knight Frank, spécialiste de l'immobilier d'entreprise, l'effet le plus palpable des Jeux Olympiques de Paris 2024 se fait ressentir dans le secteur du commerce, en particulier avec l'accélération de projets de « flagships » (boutiques phares) sur les grandes artères parisiennes.
Le luxe et le sportswear en tête
David Bourla, directeur études et recherche du groupe, indique que les secteurs du luxe et du « sportswear » ont été particulièrement dynamiques ces derniers mois.
Sans surprise, la capitale bénéficie largement de ces nouvelles enseignes, captant 81 % du nombre total de nouveaux entrants en 2023, soit une augmentation significative par rapport à la moyenne des dix dernières années, qui était de 64 %. « En dix ans, sa part n'a même jamais été aussi élevée », précise Antoine Salmon, directeur commerces de Knight Frank.
La restauration demeure le secteur en expansion la plus rapide, concentrant plus de 30 % de tous les plans recensés en 2023. Les enseignes à petit prix ainsi que le sport et le « sportswear » sont également cités comme des moteurs de croissance pour l'année 2024.
Avec la prévision d'une hausse des arrivées hôtelières et la dynamique des secteurs du luxe, et de la beauté, les perspectives semblent favorables pour le marché parisien, en particulier pour ses principaux axes où la vacance commerciale devrait rester à un niveau bas cette année, selon les analyses d'Antoine Salmon.
La banlieue à la traine
Cependant, du côté de la banlieue, les aménagements urbains et l'extension du réseau de transports en amont des Jeux Olympiques tardent à produire des effets sur le marché immobilier de bureaux. Bien que Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) montre des signes d'attractivité, principalement en raison du prolongement de la ligne de métro 14. « La vraie question est : "est-ce que cela va se propager dans une ville comme Saint-Denis ?", le haut lieu des JO en Ile-de-France, où le marché des bureaux est assez calme et attire peu d'utilisateurs hors du secteur public », souligne David Bourla.
Pour rappel, le taux de vacance des bureaux en Île-de-France a atteint 8,4 %, contre 7,7 % il y a un an, et marque un niveau inédit depuis près de 30 ans.
Marie Gérald (avec AFP)
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