G7 : la crise du logement en question
Dans un contexte où les membres du G7 (États-Unis, Canada, Japon, France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni) se réunissent à partir de ce jeudi à Takamatsu, au Japon, des fédérations européennes de promoteurs immobiliers, constructeurs et aménageurs, ont appelé les ministres à se pencher sur la question de « l’abordabilité » du logement.
Les ministres chargés du développement urbain, de l'aménagement, ou du logement, des sept pays, seront en effet amenés à échanger sur le logement, le climat, et le numérique dans l’urbanisme.
Avant cette rencontre, les représentants de Build Europe ont envoyé une lettre aux chefs d’État, restée sans réponse.
Trouver des solutions face à la crise du logement
« Ce que j'attends, c'est que les ministres prennent conscience, et donc le disent, qu'il y a un problème d'abordabilité du logement, et qu'il pèse lourdement dans le pouvoir d'achat », a expliqué Marc Pigeon, président de la confédération Build Europe.
« Nous disons qu'il faut qu'ils aient une vision globale, et donc qu'ils s'attaquent en même temps aux quatre leviers que nous avons identifiés : qu'est-ce que vous faites pour la matière première - le terrain -, avec quels financements, quels opérateurs et quelles politiques publiques ? », a-t-il ajouté.
Le président de Build Europe a également appelé à « planifier » davantage, à encourager l’investissement privé dans le logement, à réduire la fiscalité sur la construction, et à « dérèglementer » pour faciliter les constructions.
Pour rappel, dans les pays de l’OCDE, le pouvoir d’achat immobilier recule, notamment à cause de la hausse des taux d’intérêt, des coûts de construction, et de la pression démographique. Parallèlement, de plus en plus de réglementations pèsent sur la construction, notamment pour réduire son impact environnemental, en produisant des bâtiments présentant de meilleures performances énergétiques, et en réduisant l’artificialisation des sols.
Claire Lemonnier (avec AFP)
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