Deux millions de mètres carrés de bureaux vides en attente de transformation
Selon une étude du Consortium des bureaux en France (CBF), publiée le 9 décembre, la France compte environ deux millions de mètres carrés de bureaux en état de « friche », c'est-à-dire des immeubles vides depuis plus de deux ans sans aucun projet de réhabilitation, et qui pourraient être transformés en logements.
En mai 2024, le Sénat avait d'ailleurs adopté une proposition de loi visant à faciliter la transformation de bureaux en logements.
Un potentiel pour loger des milliers de personnes
Le CBF, un observatoire regroupant plusieurs acteurs de l'immobilier, estime que la France totalise 173 millions de mètres carrés de bureaux, dont plus de la moitié sont détenus par des propriétaires non occupants. Parmi ces surfaces, neuf millions de mètres carrés de bureaux disponibles restent inoccupés, tandis que deux millions de mètres carrés correspondant à des bâtiments totalement vides et laissés à l'abandon.
Si ces friches étaient reconverties en logements, elles pourraient accueillir environ 53 000 habitants d'ici cinq ans.
Les zones concernées par ces friches ne sont pas anodines : elles incluent des localisations stratégiques comme Nanterre, au cœur du quartier d'affaires de La Défense, des arrondissements centraux de Paris (8ème et 9ème), ou encore des centres-villes régionaux, à l'instar de Lille. Ces emplacements, souvent bien desservis et proches des commodités, représentent un potentiel important pour répondre aux besoins croissants en logements.
Le CBF, fondé par La place de l'immobilier (spécialiste des données immobilières), Linkcity (filiale de Bouygues Construction) et la Foncière de transformation immobilière (groupe Action Logement), s'est donné pour mission d'analyser le parc de bureaux en France afin d'identifier les opportunités de transformation.
Alors que le marché immobilier traverse une période de tensions, la reconversion des bureaux inutilisés pourrait devenir une solution clé pour répondre à la demande en logements dans les zones tendues.
Marie Gérald (avec AFP)
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