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QAI : un enjeu sous-estimé dans les bâtiments tertiaires

Publié le 14 janvier 2025

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Et si respirer un air sain dans les bureaux devenait enfin une priorité ? Dans les bâtiments tertiaires, concilier qualité de l'air intérieur (QAI) et performance énergétique semble encore un défi.
QAI : un enjeu sous-estimé dans les bâtiments tertiaires - Batiweb

Longtemps reléguée au second plan, la qualité de l'air intérieur (QAI) apparaît comme un enjeu de santé publique dans les bâtiments tertiaires.

Une étude dévoilée par le Cerema et l'IFPEB bouscule les idées reçues : il est possible de concilier qualité de l'air et efficacité énergétique, à condition d'adopter une approche structurée autour de trois leviers (sobriété, efficacité aéraulique et filtration). 

 

Polluants ciblés, objectifs simples

 

Pour atteindre cet équilibre, les auteurs recommandent de fixer des objectifs clairs et mesurables pour les polluants principaux : le dioxyde de carbone (CO2), les composés organiques volatils totaux (COVt) et les particules fines (PM2,5).

L’idée est de simplifier la démarche, à l’image de la consigne des 19°C pour la sobriété énergétique. Cette approche permet de mobiliser les usagers autour de gestes simples comme l’aération ou l’ajustement des équipements.

Pour renforcer cette dynamique, l’installation de micro-capteurs à lecture directe est envisagée. Ces dispositifs, peu coûteux, permettraient un suivi en continu des niveaux de pollution. « Ce type de monitoring est essentiel pour responsabiliser les occupants et ajuster les comportements », souligne l’étude.

 

Des solutions adaptées à tous les bâtiments

 

Dans les bâtiments sans ventilation mécanique, une aération régulière, mais brève, se révèle efficace. Elle permet notamment de réduire de 50 % les niveaux de COVt dans certains cas. En revanche, pour les sites équipés de ventilation mécanique, il est impératif de veiller à un entretien rigoureux pour maintenir son efficacité.

Les chercheurs insistent aussi sur le rôle des matériaux et des produits présents dans les bâtiments : peintures, mobiliers ou produits de nettoyage. Un système d’étiquetage, déjà en vigueur pour les produits de construction, pourrait être étendu à ces éléments pour limiter les émissions à la source.

Durant deux ans, 12 maîtres d’ouvrage ont testé ces stratégies dans des établissements scolaires, des bureaux et une galerie marchande. Résultat : non seulement la qualité de l’air s’est améliorée, mais des économies d’énergie significatives ont également été réalisées sur la période 2022-2023.

 

Marie Gérald

Photo de Une : Adobe Stock

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