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Un secteur de la baie-menuiserie toujours plus sensible aux défis environnementaux

Publié le 23 septembre 2024

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Le Mondial du Bâtiment est sur le point de démarrer. Tous les acteurs du BTP seront réunis pendant quatre jours à Paris Expo Porte de Versailles. Les professionnels de la baie-menuiserie vont profiter de cette immense vitrine pour présenter les nouveautés du marché, sans omettre d’aborder les défis et enjeux qui se dressent devant eux.
Un secteur de la baie-menuiserie toujours plus sensible aux défis environnementaux - Batiweb

À l’approche du Mondial du Bâtiment, tous les acteurs du monde du BTP se préparent à recevoir clients, partenaires et adhérents pour échanger sur les grands enjeux à venir et dévoiler les toutes dernières nouveautés. Le secteur de la baie-menuiserie ne fait pas exception.

Industriels comme syndicats, chacun prépare son salon dans un contexte financier et politique plus qu’incertain. Hors de question pour autant de se laisser aller au pessimisme. L’heure est à la mobilisation, et c’est là tout l’enjeu du Mondial du Bâtiment : se rassembler pour mieux faire face aux défis de demain.

Le salon va être l’occasion pour de nombreux industriels de présenter leurs nouveautés. C’est ce que ne va pas manquer de faire le groupe Lorillard, fabricant et installateur de menuiseries en bois, aluminium et PVC.

 

Une solution plus respectueuse de l’environnement

 

Présent sur le salon, qui se tiendra à Paris Expo Porte de Versailles du 30 septembre au 3 octobre, le groupe présentera notamment Fusia, sa nouvelle menuiserie mixte-bois. 

Sonia Mougey, directrice marketing et R&D du groupe Lorillard, nous en dit plus sur cette solution : « En termes de développement produit, on s’inscrit dans une démarche d’éco-responsabilité. Nous avons conçu et pensé Fusia avec, en tête, cet objectif environnemental. Cette nouvelle menuiserie mixte bois-alu comporte un système d’assemblage mécanique que nous avons breveté, et qui permet de démanteler les matériaux en fin de vie assez simplement par rapport aux conceptions plus traditionnelles que l’on a sur ce marché-là. On a donc imaginé un système de clip qui permet de ne pas utiliser de colle ou de vis, qui sont des matériaux assez nocifs en cas de démantèlement et en fin de vie des menuiseries ».

Une volonté de présenter un produit le plus respectueux de l’environnement possible, que l’on retrouve chez une large majorité des participants du salon, quel que soit le secteur dont ils sont issus. Dans l’air du temps, ce défi fait partie intégrante de la stratégie des entreprises. Pour le groupe Lorillard, cela passe notamment par l’amélioration du plan produit qui s’inscrit sur les matériaux. « On travaille beaucoup les intrants au niveau de nos usines de production et de la sélection de nos produits pour répondre aux exigences environnementales actuelles et à venir », explique Sonia Mougey.

 

Valorisation du savoir-faire et premiers retours d’expérience

 

En plus de la présentation de sa nouvelle menuiserie Fusia, le groupe Lorillard compte également mettre en avant son savoir-faire. « C’est un savoir-faire autour du bois, de l’aluminium et autour de produits assez novateurs aujourd’hui, comme le vitrage Finéo, qui est un vitrage sous-vide, très mince et qui permet d’atteindre de bonnes performances thermiques et acoustiques. C’est également un concept de verre qui s’encadre dans l’environnement puisque c’est un produit qui est déjà, à la base, issu d’un circuit écologique », détaille la directrice marketing et R&D du groupe Lorillard.

On sait désormais à quoi s’attendre de la part de l’industriel, mais qu’en est-il de ses propres attentes ? Si le Mondial du Bâtiment se mue en une immense vitrine pour la plupart des entreprises qui y prennent part, le salon devient de fait une occasion en or pour connaître les retours et le ressenti des clients et autres partenaires. « Le salon est pour nous l’occasion de mesurer l’intérêt de nos visiteurs vis-à-vis de nos produits. Il s’agit de s’assurer que le produit peut correspondre aux attentes des clients et des prospects. ÉquipBaie nous donne également l’occasion de capter les maîtrises d’ouvrage et les bureaux d’études, pour prendre contact tout simplement, et de pouvoir répondre à des projets ambitieux avec eux », explique Sonia Mougey.

 

Une sensibilisation et une communication très verte

 

Les industriels ne seront pas les seuls à occuper la Porte de Versailles la semaine prochaine. Différents syndicats vont également investir les lieux, comme le SNFA (Syndicat National de la construction des Fenêtres, Façades et Activités associées), ou encore l’UFME (Union des Fabricants de Menuiseries).

Ces syndicats profiteront du salon pour véhiculer plusieurs messages. Nicolas Cailleau, délégué général du SNFA, espère profiter de ce moment privilégié pour retrouver l’ensemble des adhérents du syndicat, et ainsi échanger sur les grandes tendances du moment. 

« ÉquipBaie est pour nous l’occasion de faire passer un certain nombre de messages sur nos actus, nos travaux, les priorités que l’on peut avoir… Ce salon est également l'occasion de mettre en avant les bénéfices de nos produits ainsi que leurs qualités. Tout l’enjeu est de mettre la menuiserie au centre des préoccupations », explique M. Cailleau.

Des messages qui peuvent être transmis de bien des manières, et notamment par le biais de conférences, comme ce sera le cas pour l’UFME. Philippe Macquart, son délégué général, tiendra par exemple une conférence sur la recyclabilité de la fenêtre PVC. « “Il faut recycler ses idées sur la fenêtre” sera le titre de ma conférence. Il s’agira de montrer que le PVC est un matériau recyclable qui répond pleinement à l’objectif écologique et environnemental que le gouvernement s’est fixé. Si nous recyclions toutes nos fenêtres, nous n’aurions quasiment pas besoin de refaire du PVC pour refabriquer nos fenêtres PVC », souligne Philippe Macquart.

Que ce soit pour l’UFME ou pour le SNFA, la grande tendance qui se dégage est bien celle de la transition environnementale. Comme l’explique Nicolas Cailleau, le SNFA en a même fait un enjeu central. Le syndicat œuvre à ce que chacun de ses adhérents puisse réduire au maximum son empreinte carbone. 

Pour cela, le SNFA a opté pour deux façons de faire : « Soit on concentre nos efforts sur l’impact carbone de nos produits, soit on travaille sur la quantité de matière qui est en jeu. On parle alors d’optimisation. Avec le contexte réglementaire dans la construction, et notamment la RE2020, on va travailler à cette optimisation de la matière », nous explique M. Cailleau.

L’UFME va de son côté, et sur toute la durée du salon, chercher à sensibiliser sur la recyclabilité des fenêtres, comme l’explique Philippe Macquart : « Je dirais que l’UFME, sur Equipbaie, ce sera surtout une explication pédagogique de toutes les législations qui entourent la fenêtre et tous les challenges liés au recyclage de la fenêtre, avec beaucoup de fiches pédagogiques et de fiches didactiques. C’est ça que l’on apporte à nos adhérents. Pour le dire grossièrement, on leur mâche les différentes obligations gouvernementales liées au recyclage, à l’écologie et à l’économie des ressources, pour essayer d’apporter un maximum de services à des entreprises qui n’ont pas toujours le temps de s’y intéresser de plus près ».

 

Jérémy Leduc

Photo de une : Adobe Stock

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