Malgré les aides de l'État, beaucoup de communes n'ont pas tous les moyens nécessaires pour restaurer et conserver leurs monuments historiques. Mécénat d'entreprise mais aussi populaire pourraient permettre de trouver les crédits manquants, expliqueront les intervenants des 7èmes Assises du Patrimoine, les 13 et 14 octobre à Amiens.
Avec 43.000
monuments historiques et au moins 600.000 édifices "non protégés mais présentant un intérêt patrimonial", la France peut se targuer d'être la championne de la protection du patrimoine bâti. Malheureusement, le problème majeur qui se pose pour protéger tous ces monuments est la question des crédits. L'Etat et les collectivités locales ne peuvent en effet suffir à financer l'immense quantité de travaux nécessaires. C'est pourquoi la Fondation du Patrimoine fait appel aux financements privés, par le biais notamment du mécénat d'entreprise mais aussi du mécénat populaire. Une question qui sera abordée lors des
7èmes Assises du Patrimoine (13 & 14 octobre, Amiens) qui y consacrera une séance plénière « Quels mécénats pour le patrimoine ? ».
Le patrimoine bâti a aussi le mérite de participer à l’attractivité des territoires. La restauration des édifices a en effet un impact direct sur l’emploi des entreprises du bâtiment et sur les métiers d’art : elle concerne plus de 260.000 emplois en France. "
Le patrimoine bâti restauré est un élément de consensus local qui réunit durablement les acteurs économiques et culturels, institutionnels et individuels autour d’une source d’activités économiques non délocalisables", explique ainsi Guy Sallavuard, directeur des relations institutionnelles à la
Fondation du Patrimoine. De part son aspect historique, le patrimoine bâti représente aussi un atout notamment pour le tourisme, puisque plus de 12 millions de personnes se sont déplacées pour les Journées du patrimoine en septembre dernier.
Laurent Perrin