Le bois, champion du chauffage en 2024 ?
Face à la hausse continue des coûts de l'énergie, le chauffage au bois s'impose comme une réponse stratégique pour les ménages français, selon une étude menée par Hase, fabricant allemand de poêles à bois.
Des prix compétitifs
En 2024, le prix du chauffage au bois reste imbattable à 9 centimes par kWh, dépassant l'électricité (25 centimes), le gaz (13 centimes) et le fioul (12 centimes). Ce coût réduit s'accompagne d'une stabilité tarifaire, notamment pour les bûches produites localement. Même si les granulés connaissent des variations saisonnières, ils restent compétitifs face aux énergies fossiles, dont les prix ont flambé ces dernières années.
Le gaz, par exemple, a vu son tarif presque doubler en trois ans, aggravé par la fin du tarif réglementé à l'été 2023. De son côté, l'électricité continue d'augmenter malgré les tarifs réglementés, pesant lourdement sur les budgets des ménages.
Au-delà de son faible coût, le bois se distingue par ses performances environnementales. En effet, selon le rapport, le bois émet cinq fois moins de CO2 que l’électricité, est sept fois moins polluant que le gaz, et émet onze fois moins d’émissions que le fioul.
De plus, son caractère local en fait une ressource peu dépendante des marchés internationaux.
Un contexte international moins tendu, mais des incertitudes subsistent
Si les tentions de 2022, marquées par la guerre en Ukraine et l’indisponibilité des réacteurs nucléaires français, semblent s’être apaisées, de nombreuses incertitudes demeurent. Les récentes crises au Moyen-Orient rappellent la vulnérabilité des énergies fossiles aux fluctuations géopolitiques. Le bois, lui, reste une ressource locale, peu impacté par ces évènements.
Marie Gérald
Photo de Une : Adobe Stock