En 2002 la SCOR a racheté à la SNCF le grand immeuble de bureau situé à Paris, à l’angle de la place de Budapest, face à la gare Saint-Lazare. Celui-ci, conçu au début des années 80, nécessitait une restructuration lourde qui a été confiée aux architectes Anthony Béchu et François Leclerc et à Bouygues Immobilier, assisté d’INGEROP pour la MOE. Problème, il fallait résoudre le problème du traitement de l’air et du confort thermique avec une hauteur sous plafond très faible.
La restructuration d’immeubles de bureau constitue aujourd’hui une solution privilégiée par les maîtres d’ouvrage pour des raisons évidentes de développement durable et de faisabilité dans les grandes métropoles. C’est le choix qui a été fait par le promoteur Bouygues Immobilier et validé par le maître d’ouvrage, le réassureur SCOR. Une fois cela posé, le problème du traitement d’air a posé un problème aigu. L’immeuble disposait d’une hauteur sous plafond de trois mètres. Les solutions classiques de traitement de l’air auraient nécessité un plénum d’environ 20 à 30 cm, ce qui aurait laissé une hauteur sous-plafond finale insuffisante pour un programme de bureau exigeant.
Sortir du cadre
Avec une solution classique il aurait fallu disposer d’importants locaux techniques en sous-sol et des équipements de traitement de l’air en toiture. Or le sous-sol est occupé par un parking public dont l’exploitation devait continuer pendant et après les travaux et sur la toiture-terrasse, les architectes avaient imaginé une structure complémentaire, espace de réception ou de conférence appelée le Boomerang, entourée de jardins paysagés. Tout ceci constituait un vrai casse-tête pour le maitre d’œuvre et son partenaire en MOE, le bureau d’étude INGEROP. La solution proposée par Henri Marraché, D.G. de France Energie et son équipe est venue bousculer la donne.
Une solution « sur mesure »
Partant de son savoir-faire, France Energie, filiale du grouep Muller, a proposé une solution qui permettait de résoudre la quadrature du cercle, la décentralisation des équipements de traitement de l’air. Au lieu d’envisager un traitement centralisé, solution traditionnelle, FE a proposé une solution type PAC qui amenait le traitement de l’air au plus près des futurs occupants des bureaux. Le module, baptisé UtCI (unités thermodynamiques de confort individuel) se place dans les allèges au droit de chaque fenêtre, dans des caissons filants imaginés par les architectes pour dissimuler les UtCI et servir de zone de rangement. Le problème de la hauteur sous plafond était ainsi élégamment résolu.
Et la façade ?
Restait à traiter la question des prises d’air des quelque 700 UtCI, ce qui n’était pas rien. Finalement le dessin imaginé par l’agence d’architecture François Leclercq est parfaitement respecté car le dispositif de renouvellement de l’air est placé derrière un joint creux couvert d’une grille discrète, laquelle s’intègre parfaitement à la modénature de la façade créée par les architectes. (photo)
Une prise de risque assumée et gagnante
Le choix de cette solution est venu bousculer les préconisations habituelles dans ce genre de situation. Le bureau d’étude INGEROP intervenait pour le compte de Bouygues Immobiliers en tant qu’ingénierie des lots techniques et MOE. Il n’a pas hésité à reconfigurer la solution initiale pour recommander au maître d’ouvrage de se risquer en terra incognita dans ce domaine très sensible pour les certifications environnementales du futur bâtiment … et pour le confort des futurs occupants.
Les trois éléments qui ont emporté la décision sont le savoir-faire « sur mesure » développé par France Energie, l’enthousiasme communicatif d’Henri Marraché et l’implication forte de ses équipes techniques et commerciales. Et à écouter les différents intervenants, ingénieurs et décideurs, le pari est largement gagné.
Une approche nouvelle pour France Energie et pour le marché
Depuis quelques années, France Energie s’est donné un nouvel axe de développement produit dont l’immeuble Intown constitue aujourd’hui la vitrine. Sortant des PAC sur catalogue, l’entreprise a développé son savoir-faire dans le sur-mesure, meilleure façon selon Henri Marraché, de se développer dans un marché dominé par des mastodontes américains ou asiatiques. Et cette intuition correspondait aussi aux besoins grandissants du marché de trouver des solutions adaptées aux configurations toutes différentes caractéristiques des situations de restructuration et de rénovation d’immeubles tertiaires.
La solution technique retenue, une pompe à chaleur sur boucle d’eau
Les unités thermodynamiques de confort individuel (UtCI) sont construites sur mesure dans l’usine France Energie de Laval à partir d’éléments standardisés. Le process industriel est basé sur des séries courtes de 5 machines, ce qui permet de s’adapter à toute taille de chantier. Enfin le choix d’intégrer à la machine plusieurs fonctions permet de déporter en usine le travail qui aurait été fait sur les chantiers et « d’offrir ainsi du sur-mesure au prix d’un produit industriel standardisé » nous dit Henri Marraché.
L’UtCI de France Energie, une solution 4 en 1 pour le bâtiment tertiaire
Le système d’unité de confort individuelle thermodynamique dit « UtCI », spécialement développé et conçu pour répondre aux problématiques du projet « Intown », permet de prendre l’air directement en façade de l’immeuble et se raccorde en connexion « Plug & Play » sur une boucle d’eau deux tubes, très basse température, pour climatiser, chauffer et insuffler de l'air neuf. Grâce à sa mise en œuvre dans ce projet de restructuration, l’UtCI vise la double certification HQE et BEEAM ainsi que la labellisation BBC. La boucle d’eau utilise les ressources publiques fournies par les réseaux Climespace, pour l’eau froide et CPCU pour l’eau chaude. Elle est aussi très silencieuse puisque son empreinte sonore est inférieure à 40 dB(A).
Sur le chantier, les UtCI ont permis :
· L’interchangeabilité entre les bureaux et les salles de réunion sans travaux : proposée en allège compacte 4 en 1, l’UtCI est autonome et modulaire. Elle apporte une grande flexibilité pour l’aménagement des bureaux et des salles de réunion ou lors du changement de destination des locaux.
· De réduire les espaces techniques : en l’absence de Centrale de Traitement d’Air, les locaux techniques ne sont plus nécessaires, l’espace utile est ainsi optimisé.
Une maintenance simplifiée : le remplacement des filtres se fait par la façade avant de l’appareil, par ailleurs grâce au raccordement « Plug & Play », la mise en œuvre de l’UtCI est rapide et pratique en site occupé.
· De supprimer les réseaux de gaines accumulant la poussière et les microbes : la solution est idéale pour les immeubles de bureaux de faible hauteur sous plafond et son installation entraîne une amélioration de la qualité de l’air et de l’hygiène.
· De remplir les objectifs énergétiques fixés par le Maitre d’Ouvrage : son système breveté "RO2 double action" est adapté aux réseaux urbains froids ou de chaleur géothermique, utilisant directement la boucle d'eau à 10° en été. Cette solution permet de rafraîchir les locaux sans solliciter des groupes frigorifiques et de garantir une autonomie d'exploitation très économe. Dotée des certifications NF PAC et eu.bac, l’UtCI s'inscrit naturellement dans un immeuble THQE. Sa performance est intégralement prise en compte sans abattement dans le calcul règlementaire, ce qui bonifie le CEP(2) et favorise le bilan thermique.
· De respecter le programme architectural : la solution est parfaitement compatible avec les attentes des architectes, à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment.
R.BEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrer