Un nouvel engagement est signé en faveur du recyclage du verre plat
Le gisement de verre plat de déconstruction et de rénovation, constitué aux deux tiers de façades vitrées et d’un tiers de fenêtres, est aujourd’hui « sous-valorisé en France », précise un communiqué. Les professionnels du secteur estiment en effet qu’à peine 10 000 tonnes de verre plat sont recyclées ou valorisées, soit environ 5% du gisement total estimé à 200 000 tonnes.
Ainsi, si les industriels travaillent déjà au recyclage du matériau, cette signature va permettre de dynamiser la filière. Il s’agit d’engager un véritable travail collectif et national au service de la transition écologique et solidaire.
Un engagement sur trois ans
Les organisations professionnelles concernées par cet engagement sont Federec Verre et Federec BTP, la Fédération Française des professionnels du verre (FFPV) et ses partenaires du Pôle fenêtre de la FFB, le Syndicat national des entreprises de démolition (Sned) et le SRBTP (Syndicat des recycleurs du BTP).Cet engagement de trois ans participera « à l’atteinte des objectifs nationaux de valorisation sous forme de matière de 70% des déchets du bâtiment en 2020». D’ici trois ans, l’objectif visé est la collecte et le tri annuels de 40 000 tonnes de verre plat, un objectif porté à 80 000 tonnes collectées et triées annuellement pour 2025.
Ces objectifs représentent un véritable défi puisqu’ils impliquent « une organisation optimisée d’un point de vue logistique et technique, notamment concernant le démantèlement et la collecte mais également sur des problématiques de tri et de respect du cahier des charges du client final », précisent les signataires.
Pour relever ce défi, les porteurs de projets ont notamment prévu la mise en place d’éléments de communication et d’études sur les conditions de faisabilité technico-économique du recyclage et du schéma logistique de la filière. Seront mis à disposition un guide méthodologique sur la déconstruction de verre plat, une cartographie nationale des points et des conditions techniques de collecte. Un groupe de travail spécifique sera également crée et un été des lieux des labels et certifications existantes réalisé.
« L’économie circulaire est une opportunité pour l’industrie du futur. Il s’agit d’optimiser la consommation de matière à chaque étape du processus de production. A travers les green deals à la française, par lesquels les entreprises s’engagent volontairement à améliorer leur performance environnementale avec le soutien de l’État, le ministère de l’Économie et des Finances encourage des projets innovants qui réconcilient croissance et environnement », a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances.
R.C
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