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Tout reste à faire pour les énergies maritimes renouvelables

Publié le 28 mars 2017

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Les EMR (énergies maritimes renouvelables) ont tiré leur bilan mercredi 22 mars dernier. Dans le cadre des 4èmes Assises Nationales des énergies renouvelables, 450 participants se sont réunis pour discuter de la progression du secteur, et des défis à relever. Le plus urgent : construire. Car après 4 ans, les travaux d’installation d’éoliennes en mer n’ont toujours pas commencé.
Tout reste à faire pour les énergies maritimes renouvelables  - Batiweb
C’est au Havre que ce sont déroulées les 4èmes Assises Nationales des énergies renouvelables organisées par le Syndicat des énergies renouvelables. Edouard Philippe, Député et Maire du Havre, qui a prononcé le discours d’ouverture, a rappelé que « les énergies marines renouvelables constituent un enjeu industriel et un relai de croissance pour les territoires ».

Ces Assises annuelles étaient également l’occasion pour les acteurs du secteur de mesurer la progression du développement des énergies marines renouvelables et de confronter leurs visions. La principale information est l’absence de travaux de construction d’éolienne en mer, malgré 1,3 milliards d’euros investis et la création de 2086 emplois, selon l’Observation des énergies de la mer.

Un problème frustrant mais qui s’explique aisément. « Contrairement aux autres filières plus matures des énergies renouvelables, peu d’entreprises sont aujourd’hui positionnées sur l’installation et la maintenance », indique l’étude, qui note aussi que le secteur des EMR, qui a la côte en France, a réalisé 75% de son chiffre d’affaires à l'export.

Des travaux prévus, en Normandie (Courseulles-sur-mer, Fécamp, Le Tréport) et dans les Pays de la Loire (Saint-Nazaire, Iles d'Yeu et de Noirmoutier) notamment, n’ont pas pu commencer à cause, entre autres, de multiples recours en justice. Les principaux candidats à l’élection présidentielle, durant les débats, ont tous proposé de prendre des mesures pour limiter ces derniers.

De l’optimisme à tous les niveaux

Malgré ces contretemps, les appels d’offres pour les champs éoliens et les fermes hydroliennes se poursuivent, avec le soutien du gouvernement Hollande.

Ségolène Royal a ainsi annoncé mercredi que les candidats présélectionnés pour le futur parc éolien situé au large de Dunkerque seraient dévoilés en avril.Elle a également proclamé le lancement d'un "dialogue concurrentiel" en amont d'un appel d'offres pour un parc au large de l'île d'Oléron (Charente-Maritime) et a insisté sur « l’engagement de l’Etat dans la mobilisation de tous les leviers pour accélérer le développement de la filière, au 1er rang desquels l’innovation ».

Le Premier ministre Bernard Cazeneuve doit, quant à lui, poser jeudi à Cherbourg la première pierre d'une nouvelle usine de fabrication de pales d'éoliennes en mer par la société danoise LM Wind Power (2 500 emplois directs et indirects escomptés).

Jean-Louis Bal, Président du Syndicat des énergies renouvelables, s’est par ailleurs félicité de la détermination des acteurs de la filière « Nous avons constaté de l’optimisme chez tous les acteurs. L’exploitation des énergies de la mer est devenue une réalité économique, technologique et industrielle. L’industrie s’implante en France et les emplois seront au rendez-vous des engagements pris par les professionnels. Pour que tous les projets deviennent réalité, nous rappelons l’importance d’une planification spatiale et d’une programmation des volumes à installer ».

La France prévoit d'attribuer jusqu'à 6 000 mégawatts (MW) de projets pour l'éolien en mer posé d'ici à 2023, en plus des 3 000 MW qui devraient être en service à cette échéance. En Europe, la baisse des coûts (de 48% entre 2010 et 2016) a aidé au développement de cette forme d’énergie : 3 500 MW sont attendus pour cette seule année et autant pour les années suivantes. Le chemin est encore long, mais le secteur se sait capable d’aller jusqu’au bout.

F.T (avec AFP)
Photo de Une : ©Fotolia

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