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Stratégie nationale bas-carbone : les premières mesures annoncées

Publié le 21 janvier 2020

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Pour atteindre la neutralité carbone et respecter les engagements de la Stratégie française pour l’énergie et le climat présentée en novembre 2018, le gouvernement a pris en compte les décisions du débat parlementaire de la loi Énergie Climat et a réajusté ses propositions.
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« La stratégie précédente définie en 2015 visait une réduction par 4 des émissions de gaz à effet de serre, sans s’engager sur la neutralité carbone et n’a pas été respectée faute de plan de déploiement rigoureux ». Pour la nouvelle stratégie de la loi Énergie-Climat adoptée en septembre 2019, le gouvernement ne compte pas reproduire les même erreurs, et Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, annonce le plan d’action. 

 

Les deux composantes de cette loi : la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ont fait l’objet de nombreuses consultations que ce soit au sein de la Commission européenne, de la Commission nationale du débat public (CNDP), de six institutions, et de pays voisins. Cette loi est entrée, depuis ce lundi 20 janvier, dans sa dernière étape de conception avec la mise en consultation publique des textes de la SNBC et de la PPE pour une durée d’un mois. 

 

Quels moyens mis en place pour respecter la SNBC et la PPE ? 

 

La SNBC vise un objectif : la neutralité carbone d'ici 2050. Pour qu’il soit atteint progressivement, la SNBC prévoit des budgets carbone, et des plafonds d’émissions de gaz à effet de serre à ne pas dépassés, revus tous les cinq ans. En 2050, les secteurs du bâtiment et des transports ne devraient plus produire d’émissions de ces gaz. Pour les domaines de l’industrie de de l’agriculture, le challenge est aussi de taille avec la réduction respective de 81% et 46% des émissions produites par rapport à 2015. 

 

La PPE agit de concert avec la SNBC. Son but est d’assurer une transition vers un système énergétique plus durable et écologique en utilisant le mix énergétique. La PPE fixe les priorités dans les actions que le gouvernement doit mener pour atteindre son objectif de neutralité carbone. Pour 2023, le gouvernement voit grand et vise la rénovation de 2,5 millions de logements, et l’utilisation plus fréquente des véhicules électriques déployés dans 1,2 million de foyers français. La PPE prévoit aussi le recours au chauffage au bois, avec des appareils plus récents et moins polluants.

 

Les premières stratégies de la PPE étaient critiquées pour leur manque d’ambition sur le développement des biogaz et de l’éolien en mer. Ces reproches ont été pris en compte pour réajuster les objectifs. Elisabeth Borne prévoit ainsi de « réduire les émissions de gaz à effet de serre de 6 à 8, tout en développant des puits carbone ». « En matière d’énergie, nous allons ramener la part du nucléaire à 50 % en 2035 et, suite à la concertation menée depuis un an, dédier 1,8 milliards d’euros supplémentaires au biogaz, et augmenter de près de 40 % les capacités d’éolien en mer », ajoute-t-elle.

 

Les objectifs de l’éolien en mer visent à présent les 5,2 à 6,2 GW en 2028 contre 4,7 à 5,2 GW présentés dans la version précédente. Quant au nucléaire, 14 réacteurs devraient être fermés d’ici 2035. EDF a proposé aux Pouvoirs publics « d'étudier la mise à l'arrêt de paires de réacteurs sur les sites de Blayais, Bugey, Chinon, Cruas, Dampierre, Gravelines et Tricastin », qui sont les plus anciens réacteurs et les plus polluants. 

 

J.B

Photo de une ©Adobe Stock

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