Première mondiale : inauguration d’un parc hydrolien sur le Rhône
Un projet écologique, estimé à 1,5 millions d’euros, qui permettra de produire un gigawatt-heure d’électricité par an, soit « l’équivalent énergétique de 400 foyers » et d’économiser « 300 tonnes de CO2 », selon VNF. La société lyonnaise Hydrowatt, branche hydroélectrique du groupe UNIT-e, exploitera ainsi la ferme pendant les 18 prochaines années à venir.
Le SER rappelle que l’énergie hydrolienne, qu’elle soit fluviale ou marine, est une énergie renouvelable à ne pas oublier. « Elle exploite la force des courants, en convertissant, à l’aide d’une turbine immergée dans l’eau, l’énergie cinétique du courant en électricité, ensuite exportée à terre pour être consommée », explique le syndicat, qui ajoute qu’ « après l’installation des turbines, les coûts d’exploitation et de main-d’œuvre sont faibles ».
« L’installation qui sera inaugurée demain dans le Rhône confirme ainsi les débuts prometteurs d’une nouvelle filière industrielle et propice à l’export, car adaptée aussi bien aux besoins énergétiques croissants des pays industrialisés que des pays émergents », souligne l’organisme.
Le potentiel de la filière hydrolienne française
Avec ses nombreux fleuves et zones de forts courants marins, le territoire français permet en effet d’expérimenter les nouvelles technologies hydroliennes. Jusqu’ici, les essais étaient davantage menés en zone maritime, notamment au large de la Bretagne. Le projet hydrolien fluvial inauguré demain sur le Rhône fait donc figure de proue. Avant l’installation à Caluire, HydroQuest a cependant testé durant 3 ans ses hydroliennes sur la Loire, à Orléans. La société a également évoqué de futures expérimentations sur la Garonne.Dans un communiqué de presse, Jean-Louis Bal, président du SER, et Marc Lafosse, président de la Commission énergies marines renouvelables du SER, ont réclamé l’attention et le soutien du Gouvernement, nécessaire à une bonne visibilité en France et à l’international : « Pour conserver leur précieuse avance technologique et industrielle, les acteurs du secteur de l’hydrolien demandent au Gouvernement de confirmer son soutien à la filière, notamment en lui donnant dès maintenant des perspectives de développement en France à moyen terme, en mer comme dans les fleuves. La poursuite de la maturation des technologies et de la baisse des coûts dépend de cette visibilité, également nécessaire pour mobiliser des investisseurs et financeurs, progresser sur leur référencement technique et ainsi préparer la réussite de leur développement commercial, en France et à l’étranger ».
C.L.
Photo : ©Fotolia