Lutte contre le réchauffement climatique : les énergies renouvelables à la rescousse !
Outre la réduction des émissions de gaz à effet de serre (-45% à horizon 2030 par rapport à 2010), le texte préconise d’augmenter fortement la part des énergies renouvelables dans la production électrique, de 20 à 70% d’ici 2050. De quoi confirmer les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a elle aussi publié un rapport ce lundi 8.
Celui-ci fait état d’un fort développement des énergies vertes dans les cinq années à venir, notamment dans le secteur de l’électricité. Optimiste, l’organisme considère que les renouvelables pourraient représenter près d’un tiers de la production électrique globale en 2023.
La bioénergie en plein essor
Pour autant, les différents types d’EnR sont loin de tous connaître la même progression. Preuve en est : sur les 178 gigawatts (GW) de capacités renouvelables nouvellement installées dans le secteur de l’électricité en 2017, 97 sont issus du solaire, et seulement 44 sont issus de l’éolien terrestre, en net ralentissement.La bioénergie, en revanche, dispose d’un potentiel de développement particulièrement important, dans les transports et la chaleur entre autres. Sous-estimée, et sous-exploitée, cette source d’énergie tirée de la biomasse est très utilisée à travers le monde.
« Sa part dans la consommation totale de renouvelables dans le monde est d’environ 50% aujourd’hui, en d’autres termes autant que l’hydro, l’éolien, le solaire et toutes les autres énergies renouvelables combinées », indique Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE. « La bioénergie moderne devrait continuer à dominer et représente d’énormes perspectives de croissance future. Mais il faudra les bonnes politiques et des réglementations rigoureuses en termes de soutenabilité pour que le potentiel soit atteint ».
Dans ce sens, le rapport réclame l’accélération du « développement des énergies renouvelables dans les secteurs de la chaleur, de l’électricité et des transports », plutôt que de se contenter du chauffage et de la cuisine au feu de bois comme c’est le cas actuellement. Un tort d’autant plus dommageable que les énergies renouvelables sont de plus en plus compétitives, comme le rappelle l’AIE.
F.C (avec AFP)
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