« L’intelligence énergétique » s’invite dans les débats
Structuré autour de deux tables rondes thématiques, le Forum a permis de mettre en exergue les grands enjeux législatifs découlant de la convergence entre les technologies numériques et la gestion de l’énergie.
RM Conseil indique en effet que « le développement exponentiel de technologies telles que l’intelligence artificielle ou l’IoT » a amené les entreprises à innover. Il est essentiel aujourd’hui de pouvoir anticiper ces grandes mutations afin de permettre « une gestion plus intelligente de l’énergie sur notre territoire ».
« Les smart cities, les smart grids ou encore les compteurs intelligents sont autant de bouleversements qui s’inscrivent dans un véritable big bang, dont les entreprises et collectivités figurent parmi les premières impactées ». Ces transformations soulèvent de nombreuses questions non seulement en termes de gestion et de sécurisation des données mais également au niveau du financement de ces mutations.
Anticiper les mutations
Le Forum a ainsi été l’occasion pour les parlementaires experts des questions énergétiques ou numériques, les entreprises productrices d’énergie, les spécialistes de la transformation digitale, les start-up qui repensent ce secteur ainsi que les institutions pour lesquelles l’énergie représente un enjeu stratégique, de débattre.Présent lors de l’événement, Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat auprès du ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire, n’a pas manqué de remercier RM conseil pour l’organisation de ce Forum. « L’initiative est heureuse en ce début d’année 2018 ; une année qui sera décisive pour la définition de notre politique énergétique pour les décennies à venir ».
« La révolution numérique, nous le savons bien, nous lance de très nombreux défis (…) Parmi ceux-ci, il en est un très particulier, qui consiste à intégrer le rythme des mutations technologiques à l’exercice délicat de planification du Gouvernement », déclare-t-il, se référant bien sûr à la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
La PPE va permettre d’accélérer le développement des énergies renouvelables : « C’est un véritable plan de libération des énergies renouvelables qui se construit pour faciliter le développement de toutes les filières et contribuer à la création d’emplois durables dans les territoires », avance-t-il.
Sébastien Lecornu a bien sûr abordé la question de la corrélation entre « révolution numérique » et « révolution énergétique » ; un lien « qui va continuer de se renforcer ». Quels en sont les enjeux ? Intégrer des énergies renouvelables plus décentralisées et planifier des raccordements importants d’installations ENR ; répondre à la demande des acteurs de mieux piloter leurs consommations, voire de devenir producteurs d’énergie, d’auto-consommer, d’impulser des dynamiques locales à diverses échelles ; et prendre en compte les progrès technologiques à venir (« power-to-gas », véhicules électriques).
Ces défis peuvent être relevés grâce à l’intelligence énergétique qui apporte des solutions concrètes, a estimé le secrétaire d’Etat, via les réseaux intelligents, les compteurs communicants associés à tous les outils connectés, le traitement des données de production et de consommation qui permet, au niveau local, d’identifier les enjeux. « L’intelligence énergétique de demain, c’est aussi l’intelligence de la prévision », a-t-il ajouté.
Les actions du gouvernement
Sébastien Lecornu est enfin revenu sur les actions menées par le gouvernement pour soutenir l’innovation énergétique : « nous voulons faciliter l’accès aux données de production et consommation. Sur l’ouverture des données, nous accélérons ».Il a en outre rappelé la pléiade de programmes visant à soutenir « concrètement, donc financièrement » l’innovation. On pense notamment au programme « Démonstrateurs de la transition énergétique et écologique » ou encore aux appels d’offres de la « GreenTech Verte ».
R.C
Photo de une : Compte Twitter @RMconseil