L’Europe engagée pour développer l’éolien en mer du Nord
En effet, de nombreuses études de la Commission européenne ont démontré qu’il serait possible de réaliser jusqu’à 5,1 milliards d’euros d’économies « si une approche coordonnée était adoptée pour le développement du réseau énergétique en mer ». Une meilleure coordination permettrait notamment d'utiliser des câbles plus courts et en moins grand nombre pour raccorder à la terre les installations éoliennes en mer.
Ainsi, le plan d’action signé ce lundi devrait faciliter la construction des liaisons électriques manquantes mais également « assurer un approvisionnement en énergie durable, sûr et à coût abordable dans les pays des mers du Nord » et « réduire les émissions de gaz à effet de serre ».
Le vice-président Maros Sefcovic de l’exécutif européen a déclaré à ce propos: « La déclaration faite ce jour constitue une avancée importante vers une Union de l'énergie qui répondra aux engagements envers le climat pris à Paris l'année passée. »
Quatre domaines prioritaires
« Pour tirer pleinement profit, à un moindre coût, du potentiel qu'offrent les ressources des mers du Nord, il sera primordial que les pays de la région coopèrent étroitement et mettent en commun leurs sources d'énergie », a-t-il poursuivi.La coopération sera axée sur quatre domaines essentiels à commencer par une planification spatiale qui aura pour but « d’optimiser l’utilisation d’un espace limité dans une zone maritime exploitée de manière intensive » à travers le partage de données, la définition d’approches communes en matière d’incidences sur l’environnement et la coordination des procédures d’autorisation.
Les signataires chercheront aussi à mieux développer le réseau électrique pour pouvoir traiter des volumes importants d’énergie produite par des éoliennes en mer et les faire circuler sur l’ensemble du marché intérieur grâce à des interconnexions améliorées.
« Les travaux dans ce domaine comprendront une planification et un développement coordonnés du réseau, ainsi que la recherche de synergies possibles avec les activités pétrolières et gazières en mer », a précisé la commission.
Les pays participants partageront des informations sur leurs besoins particuliers en infrastructures d’exploitation en mer tandis que les régimes d’aide seront harmonisés et les capitaux d’investissement mobilisés pour des projets communs.
Enfin, la coopération vise à réduire les coûts tout au long du cycle de vie des installations de production. Pour ce faire, les pays s'efforceront de mettre en place une reconnaissance mutuelle des règlementations nationales pour la gestion du réseau.
« Cette stratégie augmentera la capacité d'interconnexion et de production à partir de sources renouvelables, aidera à lutter contre le changement climatique et renforcera la sécurité énergétique, qui sont les objectifs principaux de l'Union de l'énergie », a conclu le commissaire Arias Cañete.
R.C
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