Green Soluce présente son nouveau baromètre de la certification environnementale 2017
Cette dernière s’est aussi intéressée à l’évolution de la certification dans le secteur tertiaire en Europe en 2016. Il en ressort que la certification environnementale a globalement continué de progresser dans le secteur de l’immobilier non résidentiel, avec 15 751 projets certifiés ou en cours au 31 décembre 2016, contre 12 890 projets l’année précédente à la même date.
La majorité de ces projets sont du neuf ou de la rénovation (13 313 contre 11 577 en 2015) et 2 438 sont en exploitation (contre 1517 projets en 2015). Si les certifications progressent en Europe, certains pays font mieux que d’autres. Le Luxembourg (30 projets certifiés pour 274 000 actifs), le Royaume-Uni (3 418 projets certifiés pour 31 754 000 actifs) et la France (1 417 projets certifiés pour 28 422 000 actifs) sont les meilleurs élèves.
Pour les projets certifiés, en exploitation, les trois pays arrivant en tête sont encore une fois le Luxembourg (29 projets certifiés pour 274 000 actifs), suivi de la Suède (296 projets certifiés pour 5 044 000 actifs) et enfin la Belgique (232 projets pour 4 921 000 actifs).
En France, trois villes se détachent : Paris (227 projets certifiés neufs et en rénovation et 164 projets certifiés en exploitation), Boulogne-Billancourt (39 projets certifiés neufs et en rénovation et 23 projets certifiés en exploitation) et Lyon (31 projets certifiés en construction et en rénovation et 13 projets certifiés en exploitation).
Les certifications les plus recherchées
Les différents pays ne recherchent pas les mêmes certifications. L’étude s’est penchée sur le cas des trois principales villes européennes : Paris, Londres et Berlin. Pour la capitale française et sa première couronne, 71% des certifications sont HQE, et 25% sont BREEAM. Les 4% restantes sont les certifications LED. 88% des projets de construction certifiés sont des bureaux.Concernant Londres, la certification BREEAM domine clairement le marché, avec une représentation de 90%, la LEED obtenant les restes avec une représentation de 10%. Les autres certifications sont tout simplement absentes. Les projets en construction, contrairement à Paris, sont variés : 43% de bureaux, 18% de commerce et 39% de catégorie « autre ».
Pour Berlin et les autres villes allemandes de taille comparable, la majorité des certifications (entre 49 et 63%) sont DGNB. LEED occupe entre 34 et 49% des autres certification, le 1% restant oscillant entre HQE et BREEAM. 72% des projets de construction certifiés sont des bureaux, 16% sont « autres » et 12% des commerces.
Il en ressort que la popularité des certifications varie grandement entre les pays : HQE en France, BREEAM en Angleterre et DGNB en Allemagne, avec peu de « transfert » des certifications entre régions (la DGNB et HQE sont quasiment inexistants en dehors de l’Allemagne et de la France, LEED est très présent en Allemagne, mais de manière mineure en Angleterre...) .
Le fait que chaque pays se base autour de certifications différentes et aux standards variables est notamment une source de casse-tête pour les constructeurs.
Le grand défi des certifications, après être devenues des références dans « leurs » pays, sera donc de s’exporter à l’étranger, où de trouver un terrain d’entente avec leurs équivalences.
F.T