Énergies renouvelables : baisse des investissements en 2016
En effet, l’année dernière, 287,5 milliards d’euros ont été injectés dans le marché des énergies propres, soit un recul de 18% à l’échelle internationale. Une baisse que BNEF impute notamment aux « nouvelles réductions importantes dans les prix des équipement, en particulier dans le photovoltaïque ».
Carton rouge pour la Chine et le Japon
Néanmoins, c’est surtout du côté de l’Asie qu’il faut se tourner pour comprendre le recul des investissements dans les énergies renouvelables. En effet, selon BNEF, ces « deux marchés clés » ont très largement levé le pied en 2016.Du côté de la Chine, les investissements ont ainsi chuté de 26%, atteignant péniblement les 87,8 milliards de dollars. Son voisin japonais fait encore pire, avec une baisse de 43% (22,8 milliards de dollars).
« [La Chine et le Japon] restreignent le lancement de nouveaux projets de grande envergure pour se concentrer sur les capacités déjà mises en place », tente d’expliquer Justin Wu, responsable Asie de BNEF, pour justifier ce recul important.
L’éolien se démarque
Reste qu’une énergie parvient malgré tout à se distinguer, au cœur de cette tendance maussade. En effet, l’éolien a parfaitement su séduire les investisseurs, qui ont engagé quelques 29,9 milliards de dollars sur ce segment, soit une hausse de 40%.Un bilan exemplaire que BNEF attribue à la meilleure rentabilité de l’énergie éolienne et à une meilleure maîtrise des techniques de construction.
Une tendance qui se généralise
Au vu du bilan mondial, rien d’étonnant à ce que la majorité des pays voient leurs investissements dans les EnR baisser. C’est notamment le cas pour les Etats-Unis, qui ont dépensé 58,6 milliards de dollars dans les énergies propres (-7%), tandis que le Canada y a investi 2,4 milliards de dollars (-46%).Du côté de l’Asie-Pacifique, les investissements sont également en berne, totalisant 135 milliards de dollars (-26%). Même tendance dans les pays émergents : l’Afrique du Sud n’a investi que 914 millions d’euros dans les énergies renouvelables (-76%), tandis que le Chili s’est contenté de 821 millions (-80%).
Meilleure élève du classement, l’Europe, elle, voit ses investissements progresser de 3%, culminant à 70,90 milliards de dollars. Le détail marque néanmoins certaines précarités. En effet, si le Royaume-Uni s’impose champion des investissements (25,9 milliards de dollars, +2%), l’Allemagne est loin derrière (15,2 milliards, -16%) aux côtés de la France (15,2 milliards, -5%).
F.C (avec AFP)
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