Le groupe britannique de grande consommation Tesco annonçait début janvier avoir ouvert sa première enseigne "verte". Le supermarché de Cheetham Hill, à Manchester (nord-ouest), est en effet construit entièrement en bois, avec des lamelles issues de forêts gérées durablement. Il affiche ainsi une empreinte écologique bien moindre que les supermarchés bâtis auparavant. Avec un bilan carbone "70% moins important que les magasins similaires construits en 2006", ce nouveau bâtiment peut se vanter d'être plus vert que ses prédécesseurs.

Ses secrets ? Une "combinaison de mesures en faveur de l'efficacité énergétique". Notamment des frigidaires moins émetteurs de CO2, ainsi qu'un réseau électrique alimenté par de l'huile de cuisson recyclée, fournissant ainsi un tiers de l'électricité au magasin et l'essentiel de son chauffage. Mais aussi des fenêtres percées dans les toits pour laisser passer la lumière du jour. Ou encore des ampoules à économie d'énergie et des bouches d'aération sur le toit afin d'éviter le recours à l'air conditionné l'été.

Coût de ce chantier : environ 10% supérieur à celui d'un magasin "classique" pour une facture énergétique inférieure de près de moitié. Tesco espère ainsi atteindre son objectif de diviser par deux les émissions de ses magasins d'ici à 2020. Et obtenir du même coup des faveurs du gouvernement - comme des réductions de taxes professionnelles ou des délais de construction écourtés - pour ce genre de supermarché "vert", premier d'une longue série.

Laurent Perrin (sources presse anglaise & La Tribune)