Dans leur délibération, les Verts rappellent la vive opposition des riverains et collectivités voisines à ce projet, « qui prive notamment de nombreux groupes scolaires d'un lieu fréquemment utilisé pour leur pratique sportive ». Ils estiment que les 20 000 places prévues dans le nouveau stade, soit deux fois plus qu'aujourd'hui, dans un quartier déjà complètement saturé, à côté du parc des Princes, seraient « une source de congestion supplémentaire ».

Rappelant les difficultés budgétaires de la ville, ils relèvent que Paris « est la seule collectivité locale dont le projet de stade d'envergure, fonctionnant quelques jours par an, serait financé à 100% sur son propre budget d'investissement ». D'autres solutions existent, selon eux, permettant l'évolution de l'équipe de rugby du Stade Français, telles l'utilisation du stade Charléty ou du Parc des Princes ou une rénovation du stade Jean Bouin moyennant 40 millions d'euros.

Ils suggèrent au maire PS de Paris Bertrand Delanoë d'utiliser les sommes prévues « à des fins écologiquement responsables et socialement justes », comme le financement de l'extension du tramway T3 de la porte de la Chapelle à la Porte d'Asnières (150 millions). Ils lui demandent d'inscrire au plus vite leur délibération à l'ordre du jour du conseil municipal, dont le prochain a lieu les 29 et 30 septembre. La Ville de Paris a réaffirmé le 9 septembre sa volonté.

« L'exécutif municipal est déterminé à poursuivre ce projet ambitieux pour le rugby à Paris et pour le rayonnement sportif international de la capitale, malgré tous les conservatismes », a affirmé Jean Vuillermoz (PCF), adjoint chargé du sport, qui l'a chiffré à 119 millions tout compris (stade, parking et surfaces commerciales).

Bruno Poulard