Le Gesec montre l'exemple à 47,7 kWh/m2
"La RT 2005 s'applique seulement aux constructions neuves. Elle n'est pas imposée à la rénovation, à moins que le montant des travaux soit supérieur ou égal à 25% de la valeur du bien. Notre seul objectif ici était le facteur 4, soit diviser par quatre la consommation du bâtiment, descendre en dessous de la barre fatidique du Grenelle", note Mme Mispoulet. C'est donc dans un cadre volontaire et non réglementaire que le Gesec a appliqué à l'ancien ce qui sera sûrement bientôt obligatoire pour le neuf. Objectif affiché : la classe énergétique A. D'ailleurs, dans un effort pédagogique, les étiquettes énergétiques (consommation en kWh et émissions de CO2) ont été affichées en panneaux de 1x1m sur la façade même de l'immeuble. De nombreux progrès ont été réalisés sur ce bâtiment privé datant de 1987. Sur les 2 niveaux de 500 m2 chacun, "l'isolation et le confort thermiques ont été complètement rénovés à plusieurs niveaux : sur l'extérieur des murs, la toiture, les fenêtres".
Concrètement, les solutions préconisées sont : une isolation par l'extérieur grâce à une double peau et un bardage en pin naturel, une meilleure isolation des plafonds à l'intérieur du niveau 1 et un double vitrage supplémentaire à celui existant. L'air, renouvelé par une ventilation double flux permettant une récupération de la chaleur à 90%, est chauffé ou rafraîchi par une pompe à chaleur air/eau de 35 kWh couplée à 38 m2 de panneaux photovoltaïques, installés en façade sud, qui fournissent au bâtiment quelques 4.000 kWh. Un chantier qui aura duré huit mois – dont seulement quatre de travaux – et qui selon le Gesec, "est reproductible sur des millions de mètres carrés du bâtiment tertiaire, car il est plus simple aujourd'hui de rénover que de construire." Souhaitons que le message passe et crée des émules...
Créé en 1970, le Gesec est un Groupement d'Intérêt Economique (GIE) réunissant des entreprises indépendantes de services, spécialisées dans le génie climatique, l'électricité et l'eau pour tous types de bâtiments (habitats individuels et collectifs, commerces et bureaux, entreprises et industries, collectivités territoriales et Etat) au service de leurs occupants. |
Laurent Perrin