La carbonatation du béton : le LERM fait un état des lieux
Elle relève d'un phénomène de vieillissement naturel des matériaux à base de liant minéral qui conduit à la formation de carbonates de calcium par réaction entre les composés des ciments (principalement la portlandite) et le dioxyde de carbone atmosphérique (CO2), présent dans l'air à un taux moyen de 0,03 % en volume.
Ce taux est plus important en milieu urbain qu'en milieu rural. Cette réaction entraîne la consommation de bases alcalines présentes dans la solution interstitielle des bétons aboutissant à une diminution du pH qui passe d'une valeur de 13 à une valeur inférieure à 9.
Pour le LERM (laboratoire et société d'études et de conseil en matériaux de construction), « pour des conditions d'exposition données, la cinétique de carbonatation d'un béton est en relation avec sa porosité, et par conséquent avec ses caractéristiques mécaniques, puisque ces deux paramètres sont étroitement liés». Ainsi, pour des bétons présentant « des résistances à la compression supérieures ou égales à 50 MPa à 28 jours, comme notamment les BHP, la cinétique de carbonatation est très faible »
Il existe aussi un essai dit de « carbonatation accéléré », qui permet de caractériser le comportement d'une formulation de béton vis-à-vis de ce phénomène naturel, préviens le LERM. Cet essai a été mis au point dans le cadre du groupe de travail AFPC - AFREM1 - Durabilité des bétons - « Méthodes recommandées pour la mesure des grandeurs associées à la durabilité ».
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(B.P)