L'intérim, durement touché, peine à se relever
Parmi les grands secteurs industriels, la fabrication de matériel de transport, qui comprend l'automobile, a connu la hausse la plus importante de l'intérim (+10,4%), tandis que les activités des industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution (-4,3%) ont enregistré la plus forte baisse. Dans la construction et les services, les effectifs intérimaires ont décru respectivement de 0,5% et de 3,6% par rapport à la fin mai.
Si toutes les catégories socio-professionnelles ont subi une baisse de l'intérim sur un an, les plus fortes diminutions concernent encore les emplois d'ouvriers, qui représentent environ trois quarts des postes intérimaires (-26,5% pour les ouvriers non qualifiés et -21,5% pour les ouvriers non qualifiés, sur un an). Pour les employés (-11,4%) ainsi que pour les cadres et professions intermédiaires (-13,4%), « la baisse est sensiblement moins marquée », note l'organisme issu de la fusion ANPE-Assedic dans un communiqué.
L'intérim a évolué différemment en juin selon les régions, puisqu'il a augmenté dans huit régions sur un mois, notamment en Franche-Comté (+9,9%) et dans le Centre (+9,1%), mais a diminué dans les autres, dont l'Ile-de-France (-5,3%). Sur un an, l'emploi intérimaire a baissé dans toutes les régions. La Lorraine a accusé la chute la plus forte de l'emploi intérimaire (-43,7%), suivie de la Picardie (-40,4%). Les pertes d'effectifs intérimaires les moins importantes ont concerné Provence-Alpes-Côte d'Azur (-8,9%) et Aquitaine (-14,3%).
Bruno Poulard