Une véranda en aluminium pour réduire sa facture énergétique ?
Créer un intérieur ouvert sur l'extérieur, apporter de la luminosité à une pièce ou donner plus de cachet à sa maison, la véranda est un produit qui séduit de plus en plus les Français. Pour preuve, chaque année, 80 000 nouvelles extensions voient le jour en France, dont 95 % en aluminium. Mais peut-on conjuguer véranda et confort thermique sans impacter sa facture énergétique ? C'est la question que s'est posé le SNFA qui a fait appel au Bureau d'Etude Thermique Cardonnel Ingénierie afin de réaliser des simulations. L'objectif était d'étudier l'incidence d'une véranda sur les besoins de chauffage de la maison.
Cette étude a donc modélisé une maison type RT 1988 avec une surface habitable de 106,4 m² avant de lui ajouter une véranda de 22,1 m² disposant d'une isolation du sol, de profilés à rupture de pont thermique, de vitrages à isolation renforcée (Uw= 1.5 W/m².K et facteur solaire Sw = 0.48), et d'un toit avec 50 % de vitrages à isolation renforcée. Différentes configurations ont été étudiées : véranda chauffée/non chauffée, orientation de la véranda, présence d'une fenêtre de séparation entre la maison et la véranda, taille et utilisation de la fenêtre de séparation, zone climatique.
Les besoins de chauffage de l'ensemble maison avec véranda ont ensuite été comparés à ceux de la maison seule.
Un rôle de tampon thermique
L'étude révèle alors que dans toutes les configurations, l'ajout d'une véranda permet de diminuer les besoins de chauffage de la maison. Plus la région est ensoleillée, plus les gains sont élevés. L'orientation de la véranda - au sud - est également déterminante, selon les principes de l'architecture bioclimatique.
En considérant le package véranda + maison et non seulement la véranda ou la maison indépendamment, le comportement global affiché est moins énergivore dans toutes les configurations impliquant la véranda avec une création de surface de vie qui peut être importante
L'économie d'énergie ramenée au m² de surface chauffée est également au rendez-vous dans le cas d'une véranda chauffée. Les chiffres sont même plus impressionnants avec jusqu'à 28% de gains dans la zone climatique la plus chaude (sud-est de la France).
Comme l'indique Jean-Luc Marchand : « l'important est d'adapter le chauffage de la véranda à son occupation : ne chauffer qu'en journée et fermer la fenêtre de séparation la nuit. » Une fenêtre qui sera d'autant plus efficace qu'elle sera grande.
C.T
© MJA