La commune de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) qui a engagé une politique d’aménagement durable a décidé de construire un centre socioculturel doté d’une haute qualité environnementale qui serait un exemple de durabilité et de performances énergétiques. C’est l’architecte Guillaume Ramillien qui s’est chargé de cette tâche et le résultat est prometteur.
Le Centre socioculturel Christian Marin appartient au plan de la rénovation urbaine du Quartier Saint Martin qui concerne près de 700 logements structurés autour d’un parc. L’édifice qui donne sur la nouvelle Place d’Aquitaine tranche avec les constructions alentours tout en définissant un certain lien entre les différentes dimensions présentes sur le lieu.
La boite d’allumettes
Le bâtiment qui se développe du rez-de-chaussée au premier étage jouxte un immeuble de logements partiellement conservé. De cette collision, il résulte un contraste inattendu et un dialogue architectural des plus atypiques. Surtout que le nouvel arrivant tout en bois vêtu se pare en son chef d’un voile végétal qui adoucit l’ensemble.
Les architectes qui ont agrémenté les rebords de la toiture côté mur aveugle avec de petites arbustes, pensent qu’avec le temps, le végétal prendra le dessus tout en envahissant le mur aveugle formant une entité qui puisse valoriser la recomposition urbaine du quartier. Quant au centre socioculturel et son bardage en bois, il vise avant tout à rappeler les divers engagements écologiques souhaités.
Un espace utile dans un écrin vert
La luminosité intérieure est due à la présence de très larges baies vitrées qui contrastent avec l’enveloppe du bâtiment dont la disposition rend le bardage dynamique. Cette sensation de vibration qui émane de la peau provient du choix de deux essences de bois au calepinage croisé et aux teintes distinctes comme le mélèze brut et le douglas autoclave raboté. Ainsi, sur les façades, se dessinent des motifs qui changent la perception de l’ensemble entre ombre et lumière.
Le centre est destiné à accueillir les associations du quartier et diverses prestations à la personne, il comprend quatre grandes salles qui s’organisent autour d’un hall en double hauteur. Ce dernier sert également d’atrium et lie les différents services municipaux mutualisés.
Dans cette commune qui compte 21100 habitants, l’arrivée du nouveau centre socioculturel qui obtient le label Passivhaus est une grande avancée énergétique. La mise en valeur patrimoniale ainsi qu’humaine continue grâce à l’intervention de l’agence Guillaume Ramillien Architecture et le minutieux travail qui vaut le détour.
Sipane Hoh
Les photos: © Pascal Amoyel pour Guillaume Ramillien Architecture