Trophées Bâtiments résilients : découvrez les 23 candidats sélectionnés
Le 26 mars dernier, la Mission des Risques Naturels (MRN) lançait, en partenariat avec l'Agence Qualité Construction (AQC) et Construction21, la toute première édition des « Trophées des bâtiments résilients », mettant à l'honneur des bâtiments construits pour faire face à des aléas climatiques (inondations, canicule/sécheresse, cyclone, séisme...). Parmi les critères : le bâtiment devait avoir été livré entre 2015 et 2020 et être exposé à un risque météorologique ou naturel.
L'appel à candidatures s'est clôturé près de trois mois plus tard, le 30 juin. Les organisateurs ont donc dévoilé ce lundi 20 juillet les 23 candidatures sélectionnées, et les bâtiments qui concourront pour les cinq prix qui seront remis le 26 octobre prochain. En s'inscrivant, les candidats ont en effet dû précisé s'ils postulaient dans la catégorie « Habitat individuel », « Habitat collectif », ou « Tertiaire et Industriel ». A noter qu'un prix de l'Innovation et un Grand Prix seront également décernés.
Parmi les 23 candidatures, 17 projets entrent dans la catégorie « Tertiaire et Industriel », 4 sont des maisons individuelles, et 2 sont des logements collectifs.
Ces candidatures proviennent de toute la France (Outre-Mer compris), mais avec une prédominance de projets situés en Île-de-France, en Nouvelle-Aquitaine et en Auvergne-Rhône-Alpes. Les risques climatiques les plus représentés sont les inondations et la canicule, mais quelques démarches concernent toutefois les risques de séismes et de cyclones.
Parmi les candidats, on découvre notamment l'EcoCampus Provence, situé à Sainte Tulle (04), qui fait la part belle à la ventilation naturelle, la végétation et l'eau pour améliorer le confort thermique d'été.
L'EcoCampus Provence (04). Crédit photo : Lisa Ricciotti et Florent Joliot
Le pavillon d'accueil Georges Clémenceau, situé à Saint-Vincent-sur-Jard (85), a quant à lui été reconstruit après la tempête Xynthia, et a dû s'adapter aux nouvelles normes en vigueur. Résultat, ce discret monolithe de béton se fond de le paysage, près de la plage et des dunes.
Le Pavillon d'accueil Georges Clémenceau (85). Crédit photo : Julien Lanoo
Située en zone inondable, la médiathèque d'Epernon a été construite sur pilotis, à la fois pour se protéger de la montée des eaux, mais aussi pour minimiser son impact sur la biodiversité. La contrainte liée aux marais a été tournée en atout, puisque le projet donne l'impression de flotter sur un tapis vert. Les grandes façades transparentes éliminent les frontières entre intérieur et extérieur, et l'artiste Raphaelle Ichkinasi a même dépeint le paysage local sur une toile tendue au plafond.
La médiathèque d'Epernon (28). Crédit photo : David Foessel
Le collège de Bouéni, à Mayotte, est soumis à de nombreux aléas climatiques et naturels : cyclone, tremblement de terre, inondations, glissements de terrain... Des la phase de travaux, ce bâtiment bioclimatique a fait face à des tremblements de terre et à une dépression tropicale forte, mais a prouvé sa résistance, grâce à des efforts en termes de normes sismiques et à la récupération des eaux de pluie.
Le collège Bouéni (97). Crédit photo : LAB Réunion – Tand'M
Pour découvrir tous les autres projets candidats, c'est ici.
C.L.
Photo de une : Hervé Douris – Projet Coconeo