Transition écologique : 7 milliards d’euros supplémentaires seront dédiés en 2024
Le 22 mai dernier, la Première ministre Élisabeth Borne détaillait son plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) par secteur. Côté chauffage, l’interdiction progressive de nouvelles chaudières gaz était évoquée, et, dans la foulée, une concertation sur la décarbonation du chauffage lancée.
Ce samedi 8 juillet, Élisabeth Borne a cette fois-ci annoncé un investissement supplémentaire de l’État dans la transition écologique. La France doit en effet doubler le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre l’objectif fixé par l’Union européenne pour 2030, à savoir une réduction de 50 % des émissions de GES par rapport à 1990. En 2022, la France approchait des -25 %.
Pour accélérer le rythme, le gouvernement a annoncé que 7 milliards d’euros supplémentaires seraient dédiés à la transition écologique en 2024.
« L'État va prendre sa part puisque, dès l'an prochain, nous allons rehausser de 5 milliards d'euros notre contribution au plan, au-delà des 2 milliards de plus qu'on avait déjà prévus », a détaillé Elisabeth Borne. Ces 2 milliards d’euros supplémentaires avaient été annoncés fin 2022 dans le cadre du fonds vert, qui vise à accompagner les projets écologiques des collectivités territoriales.
« Cela ne veut pas dire 7 milliards d'impôts supplémentaires, bien au contraire », a-t-on toutefois assuré dans l’entourage de la Première ministre, soulignant que ce chiffrage correspond à l'ordre de grandeur des réductions de dépenses attendues des ministères.
Les modes de financement en question
Après 25 milliards en 2023, le budget dédié à la transition écologique atteindra donc les 32 milliards d’euros en 2024. Ces fonds serviront notamment à financer les énergies renouvelables, les transports en commun, les rénovations énergétiques, ou encore la transition agricole.
La Première ministre n’a toutefois pas détaillé modes de financement, qui doivent être discutés dans le cadre du prochain projet de loi de finances (PLF) 2024.
Pour rappel, à l’issue de la présentation de son plan de réduction des GES le 22 mai dernier, les annonces de la Première ministre avaient été critiquées pour l’absence de détails sur les financements. Les investissements nécessaires avaient été évalués à 60 milliards d’euros, soit la moitié de ce qui est investi chaque année par l’État, les collectivités locales, les entreprises, et les ménages.
Claire Lemonnier (avec AFP)
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