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Stockage du CO2 : Lafarge France signe un partenariat avec neustark

Publié le 11 décembre 2024

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Une nouvelle technologie de stockage permanent de CO2 dans les granulats de béton recyclés se déploie en France. L’entreprise suisse neustark vient en effet de signer un partenariat avec Lafarge Granulats pour une installation sur son site de Gennevilliers (92). L’objectif de Lafarge : stocker plus de 1 000 tonnes de CO2 par an.
Stockage du CO2 : Lafarge France signe un partenariat avec neustark - Batiweb

Créée en 2019, l’entreprise suisse neustark signe un premier partenariat en France pour mettre en œuvre sa technologie de séquestration permanente du CO2 sur le site de Lafarge Granulats à Gennevilliers (92).

 

Du CO2 transformé en calcaire

 

Neustark utilise du CO2 biogénique capté dans des installations de production de biogaz pour le stocker dans les granulats de béton recyclés issus de la démolition, et ainsi les transformer en puits de carbone.

Concrètement, les granulats de béton sont stockés dans des silos de 25m3, puis le CO2 est injecté par le bas, et se transforme en calcaire au contact du béton concassé en deux heures en moyenne.

Ces granulats de béton recarbonatés peuvent ensuite être réutilisés dans le BTP, par les centrales de béton prêt à l’emploi (BPE), les entreprises de préfabrication, ou encore pour la réalisation de sous-couches routières.

Grâce à cette technologie, Lafarge ambitionne de stocker plus de 1 000 tonnes de CO2 biogénique par an.

« L'ouverture de ce site pionnier dans le piégeage du CO2 directement dans des matériaux recyclés représente une étape supplémentaire dans notre engagement à mener la transformation écologique de la construction. Nous sommes fiers de proposer à nos clients d’Île-de-France cette solution innovante qui leur permet de valoriser dans leur production des granulats recyclés qui sont aussi des puits de carbone », s’est réjoui Xavier Bullot, directeur général de Lafarge Granulats.

 

Stocker 1 million de tonnes de CO2 d’ici 2030

 

La technologie de neustark est déjà déployée dans d’autres pays d’Europe, tels que la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, ou encore l’Angleterre. À ce jour, 22 sites ont été installés et 41 supplémentaires sont en cours de construction.

L’objectif de l’entreprise suisse ? Parvenir à stocker un million de tonnes de CO2 d’ici 2030.

Cette technologie permet par ailleurs de « produire et vendre des certificats à émission négative à des entreprises qui cherchent à remplir leurs objectifs climatiques, comme Microsoft, par exemple », nous précise Valentin Gutknecht, co-fondateur et co-PDG de neustark.

À l’échelle de la France, 20 millions de tonnes de béton de démolition seraient produites chaque année.

« Le lancement de notre solution en France marque une étape cruciale dans notre croissance. Notre partenariat avec Lafarge est un levier puissant pour étendre notre présence sur le territoire et maximiser notre impact en matière de capture de CO2 », estime Valentin Gutknecht.

« En transformant les matériaux de démolition en puits de carbone, neustark propose une action concrète et immédiate pour atteindre la neutralité carbone, répondant ainsi à l'appel du GIEC pour des mesures ambitieuses dans l'industrie de la construction », conclut-il.

 

Claire Lemonnier
Photo de une : ©neustark – Site de minéralisation et stockage en Allemagne

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