Le 9 février dernier, les ministres de l’Ecologie et de l’Economie, Ségolène Royal et Emmanuel Macron, ont lancé un incubateur Green Tech au ministère de l’Ecologie pour « accompagner 50 start-ups dans le développement de services et d’usages liés aux nouvelles technologies ».

L’appel à projets « GreenTech Ecoles » annoncé par Mme Royal, répond aux objectifs de l’incubateur et vise à mobiliser « l’intelligence collective sur des projets environnementaux concrets, sources d’emplois et de développement économique ».

Destinés aux élèves des écoles du ministère, les projets devront proposer une innovation numérique portant sur un des 14 nouveaux services et usages (voir encadré) pour les citoyens dont Ségolène Royal souhaite faciliter le développement, parmi les défis des huit secteurs clés de la GreenTech à savoir : économies d’énergie, énergies renouvelables, bâtiment, transport, risques, économie circulaire, santé et environnement, et biodiversité.

Ces projets « faciliteront la transition écologique et énergique et contribueront à réduire l’empreinte écologique de la France », a indiqué le ministère dans un communiqué.

Les lauréats seront choisis pour la qualité de leur projet et pour « leur profil et dynamisme » ; ils incarneront une génération « motivée, convaincue et mobilisée ».

Les gagnants bénéficieront d’une année pour prototyper et tester leur projet de service numérique ainsi que d’un accès facilité aux expertises et aux données du ministère et de ses établissements publics. Epaulés par des développeurs et un coach spécialisé dans l’appui à la création de start-up, ils occuperont une fonction de « chef de produit » et seront rémunérés directement par le ministère.

Durant le développement des projets, les élèves ne pourront pas créer leur entreprise et ce, jusqu’à ce qu'ils ne bénéficient plus de l’appui du ministère.

Les candidatures devront être déposées avant le 11 avril 2016. Une première sélection d’une dizaine de candidats aura lieu courant avril. Les lauréats seront désignés fin mai, au terme d’une séance d’intelligence collective qui se tiendra avec les candidats présélectionnés.

Plus d'informations ici.

Les 14 nouveaux services et usages pour les citoyens Économies d’énergie1. Compteur individuel de chauffage dans le logement collectif suite à l’adoption de l’individualisation des frais de chauffage dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte, 4 millions de compteurs à installer. 2. Objets connectés et applications liés aux compteurs intelligents (électricité et gaz) permettant de réduire la facture énergétique des ménages. 3. Numérisation de l’éclairage public. Énergies renouvelables 4. Applications favorisant l’autoconsommation et l’effacement chez les particuliers. Bâtiment5. Carnet numérique de suivi et d’entretien des bâtiments et logements qui centralise les différentes données : diagnostics, plans et travaux de performance énergétique (loi de transition énergétique pour la croissance verte). Transports6. Applications de recensement et de partage des services liés aux véhicules électriques. 7. Solutions de géolocalisation en temps réel facilitant l’accès des citoyens aux transports publics et privés, par territoire, prenant en compte l’état du trafic, la qualité de l’air… Risques8. Systèmes participatifs d’alerte en cas de catastrophe naturelle. Économie circulaire9. Répertoire numérique des compositions des produits en vue de faciliter leur réutilisation ou leur recyclage. 10. Calculateur individuel du volume de déchets pour l’optimisation de la collecte. Santé et environnement 11. Détecteur (reconnaissance et mesure) des pesticides dans les fruits et légumes. 12. Calculateur individuel de qualité de l’eau, de l’air et du niveau sonore dans l’habitat et les espaces collectifs. Biodiversité13. Annuaire numérique d’impact sur la biodiversité par territoire des aménagements publics et privés 14. Grande application de la biodiversité dans les territoires : inventaire, gestes écoresponsables…

R.C
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