Power-to-Gas : le projet GRHYD atteint ses objectifs
GRHYD a été conçu comme un démonstrateur de la révolution énergétique. Inédit en France, le projet repose sur le principe du « Power-to-Gas » qui vise à « transformer les surplus d’électricité renouvelable en hydrogène » pour les « stocker plus efficacement » et finalement, les redistribuer.
Inauguré il y a tout juste un an à Cappelle-la-Grande près de Dunkerque, le projet réunit 11 partenaires et représente un investissement de 15 millions d’euros. Il doit venir répondre « aux besoins des habitants en termes de chauffage, eau chaude et cuisson via une énergie plus verte ».
Son inauguration a marqué le début de la démonstration avec l’injection des premières molécules d’hydrogène dans le réseau local de distribution local de distribution de gaz à hauteur de 6% dans un premier temps.
Un objectif maximal déjà atteint
Après un deuxième palier à 10%, le projet atteint aujourd’hui le niveau maximum de 20%, pour alimenter 100 logements et la chaufferie du centre de soins du quartier « Le Petit Village » de Cappelle-la-Grande. A terme, le démonstrateur doit alimenter 200 logements (à raison de 120 dans l’individuel, et 80 en collectif).
Cette initiative novatrice « et inédite » en France s’inscrit en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l’objectif d’intégration de 32% d’EnR dans la consommation finale d’énergie en 2030. Elle répond aussi au Plan Hydrogène lancé le 1er juin 2018 par le Gouvernement.
« Le Power-to-Gas représente une solution d’avenir permettant de transformer l’électricité issue d’énergies renouvelables en gaz hydrogène », souligne un communiqué. « Ainsi converties, ces énergies peuvent être stockées, transportées et utilisées dans les réseaux et usages du gaz naturel ».
Pour rappel, une étude de l’Ademe évalue le potentiel d’hydrogène produit à partir d’électricité en France en ayant recours au Power-to-Gas à environ 30 TWh par an. L’agence soutient d’ailleurs le projet GRHYD dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir.
Le projet, labellisé par le pôle de compétitivité Tenerrdis, débute aujourd’hui une nouvelle étape puisqu’il sera encore testé un an. De quoi valider la pertinence technique et économique de cette nouvelle filière énergétique plus verte.
R.C