« Paquet Climat » : des objectifs ambitieux pour réduire les émissions de CO2
40% de production d’énergies renouvelables d’ici 2030
Décidée à fixer les grandes lignes de cette transformation radicale et résolue à faire de l’UE le premier continent neutre pour le climat d’ici à 2050, la Commission Européenne a proposé notamment de porter à 40%, au lieu de 32%, l’objectif contraignant d’énergie produite à partir de sources renouvelables dans la consommation finale de l’Union en 2030.
Ainsi, au lendemain de la présentation par la présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen, le Syndicat des énergies renouvelables salue « l’ambition renforcée à la hauteur de l’urgence climatique » mais souligne toutefois « la nécessité pour la France de mettre en œuvre à la fois les mesures permettant une accélération du développement des énergies renouvelables conforme à cette ambition et l’accompagnement social de la transition énergétique ».
Parmi la douzaine de propositions mises sur la table, la Commission encourage l’utilisation de carburants renouvelables, tels que l'hydrogène dans le secteur de l’industrie en fixant des objectifs supplémentaires. « Le relèvement de cet objectif est, à l’évidence, très positif et devra être nécessairement pris en compte lors des travaux qui seront menés pour l’élaboration de la prochaine Programmation Pluriannuelle de l'Énergie. Néanmoins, comme tout objectif, il devra pouvoir être suivi d’effet, et à cet égard, la France est déjà en retard sur l’atteinte de ses objectifs actuels », précise le SER dans un communiqué.
Un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières ?
La Commission propose également un nouveau mécanisme d’ajustement carbone aux frontières et un système d’échange modernisé de quotas d’émission. D’après le syndicat des énergies renouvelables : « la volonté de valoriser encore plus la tonne de CO2 via différents mécanismes de manière à influer sur le prix du carbone, est un levier indispensable pour le développement de toutes les énergies renouvelables (électriques, thermiques, transports) », les rendant ainsi encore plus compétitives qu’elles ne le sont déjà.
Jean-Louis Bal, président du SER, souligne : « La mise en œuvre de ce plan devra être conditionnée en particulier à la prise en compte des conséquences sociales qu’auront les mesures qui en résultera. Le succès de la transition énergétique est à ce prix. Il appartiendra aux autorités nationales de veiller à ce que ce dossier soit une priorité de la présidence française de l’Union européenne au premier semestre 2022 »
Déployer les véhicules électriques et les carburants alternatifs
Pour le secteur de la mobilité, la Commission Européenne propose une combinaison de mesures dont l’objectif est de faciliter le développement des véhicules électriques en imposant, par exemple : une réduction des émissions moyennes des voitures neuves de 55% à partir de 2030, et de 100% à partir de 2035 par rapport aux niveaux de 2021.
Le déploiement de carburants alternatifs va également se développer, ce qui nécessite, selon le SER : « une production encore accrue d'énergies renouvelables pour faire face à ces transformations d’usages ».
Marie Gérald
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