Les Français favorables aux solutions végétalisées (sondage)
Face à des phénomènes de canicules et d’inondations de plus en en plus fréquents, Ecovégétal, spécialiste des toitures végétalisées, a commandé un sondage à OpinonWay[1] afin de mesurer l’intérêt des Français pour la végétalisation, notamment à l’approche des élections municipales. Ce sondage a été réalisé en janvier 2020 auprès d’un échantillon de 1008 personnes de plus de 18 ans.
Les résultats révèlent que 57 %des personnes interrogées pensent que les mesures prises par les communes pour faire face aux canicules et aux fortes pluies sont insuffisantes. Parmi ces personnes, les 25-34 ans, les CSP+ et les femmes sont les catégories les plus représentées, avec respectivement 66 %, 63 % et 59 %. Inversement, 55 % des 65 ans et plus estiment que les mesures prises sont déjà suffisantes.
Cet avis diffère aussi en fonction du lieu de vie : 63 % des franciliens jugent les mesures prises insuffisantes, alors que 51 % des habitants de communes rurales les jugent plutôt correctes.
Elections municipales : 69 % des Français tiendraient compte des projets de végétalisation
Dans le contexte des élections municipales, 69 % des sondés affirment qu’ils tiendront compte des projets de végétalisation proposés par les candidats.
L'intérêt pour la végétalisation. Source : Sondage OpinionWay pour Ecovégétal.
Les jeunes de moins de 34 ans sont particulièrement représentés. En effet, 71 % des 18-24 ans et 74 % des 25-34 ans affirment qu’ils tiendront compte de ce type de propositions.
D’un point de vue géographique, ces mesures intéressent 80 % des personnes vivant dans des agglomérations de 20 000 à 99 999 habitants, contre seulement 60 % de celles vivant dans une commune rurale (de moins de 2 000 habitants).
Concrètement, 53 % des sondés pensent que les communes devraient consacrer plus d’argent à remplacer des places de parking en béton par des parkings végétalisés. 47 % pensent que les villes devraient végétaliser les toits et les murs des bâtiments, et 45 % suggèrent d’élargir les évacuations vers les égouts pour limiter le risque d’inondations.
Ces avis dépendent fortement du lieu de vie. Dans le Sud-Ouest, 60 % des habitants suggèrent de remplacer les places de parking en bitume par des parkings végétalisés, contre seulement 49 % des franciliens. Ces derniers sont en revanche 52 % à être favorables à la végétalisation des toits et des murs.
La végétalisation pour lutter contre les canicules et les inondations
Pour Pierre Georgel, PDG d’Ecovégétal, la végétalisation permet de réfléchir au cycle de l’eau et à l’évapo-transpiration sans avoir à raser des structures bâties pour planter des arbres. Selon lui, il faut désormais réfléchir en termes de surfaces végétales développées, et mettre en place de nouveaux indicateurs de performances axés sur des coefficients de ruissellement et d’évapo-transpiration.
« Les communes ne pourront plus artificialiser les sols indéfiniment. Elles vont devoir remettre le cycle de l'eau au cœur des politiques d'urbanisme.La solution numéro 1 consiste à s'appuyer sur le phénomène d'évapo-transpiration (celle des plantes notamment) pour rafraîchir l'atmosphère en cas de canicule et retarder les ruissellements en cas de fortes pluies », souligne-t-il.
Certaines villes commencent d’ailleurs à prendre en compte cette approche. Ainsi, la ville de Paris s’est dotée d’un « plan pluie » en mars 2018. Ce dernier prévoit notamment de rendre 40 % de la surface du sol perméable ou végétalisée d’ici 2050.
C.L.
Photo de une : ©C.L.
[1] Sondage OpinionWay pour Ecovégétal.