L’AQC émet des préconisations pour les constructions bois de plus de 8 mètres
Dans le cadre du Plan Climat qui préconise d’ici 2050 la neutralité carbone, la filière bois est de plus en plus sollicitée. D’ici 2026, 12 millions de m3 de bois issus des forêts françaises devraient être utilisés pour la construction.
Si elle connaît une légère croissance, la construction bois reste un mode de construction minoritaire en France. Encore méconnue et peu apprivoisée, elle nécessite une supervision et des contrôles, comme toute autre construction.
Construction bois : ce qu’il faut et ne faut pas faire selon l’AQC
L’AQC a réalisé, en partenariat avec Envirobat Occitanie et Envirobat Grand Est, un retour d’expériences sur les constructions en bois de plus de huit mètres de hauteur, sous forme d’un rapport. Au total, 25 opérations ont été étudiées et 80 acteurs ont été rencontrés. Ce rapport s’appuie en grande partie sur la collaboration, l’expertise et l’analyse des centres de ressources membres du Réseau Bâtiment Durable.
A mi-chemin entre un guide pratique et un rapport officiel, ce document préconise les gestes et recours à adopter lors qu’il est question de construction bois de plus de huit mètres de hauteur. Il sensibilise tous les acteurs de la filière sur les enjeux de la construction et les méthodes à adopter dans un contexte écologique.
Au programme, de nombreuses recommandations ainsi que de nombreux constats y sont mentionnés, fractionnés en 4 grand thèmes : les compétences, les méthodes et organisation et l’innovation et la technique.
On y découvre entre autres dans le premier chapitre « les compétences », quelques constats et règles à suivre à l’attention des maîtres d’ouvrages.
Ainsi, le fait de « concevoir et construire un bâtiment en bois » ne signifie pas nécessairement « simplement substituer un matériau à un autre ». « Cette substitution de matériau, béton par bois, doit se concevoir comme un changement complet d’approche constructive ». Le rapport insiste sur le fait qu’il faut « s’entourer d’une équipe de maîtrise d’œuvre aux compétences et références avérées ».
Le directeur général de l’AQC, Philippe Estingoy, rappelle qu’il est impératif de « penser bois avant le projet », de « disposer de compétences spécialisées à tout niveau d’intervention » et de « connaître les enjeux des différents acteurs afin de les respecter ».
Qu’il s’agisse des recommandations contre les incendies, les saignées ou encore l’étanchéité du bois, l’AQC met en garde les professionnels du secteur. Illustré avec des exemples à éviter et ceux à adopter, le rapport regorge d’informations pratiques et essentielles pour les chantiers mettant en œuvre du bois.
D.T
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