Les énergies renouvelables ont toujours la cote auprès des Français
Pas de grosses surprises lors des résultats de la 4ème édition du baromètre réalisé par l'association Qualit'EnR et l'Ifop sur les Français et les énergies renouvelables. Seul certitude, l’adoption prochaine du projet de loi sur la transition énergétique, la loi de finances 2014 et l’entrée en vigueur de l’éco-conditionnalité des aides publiques dès le 1er juillet prochain confirment l’importance accordée aux postes de consommations énergétiques dans le logement et à la place des énergies renouvelables chez les Français.
La portée économique de la rénovation énergétique
Dans une année de transition écologique, la confiance des Français dans les énergies renouvelables ne tarit pas, notamment pour les inserts, poêles à bois et pompes à chaleur qui arrivent en tête avec respectivement un taux de confiance de 79%, 78% et 79%. Et pour cause, au-delà du critère environnemental, 81% déclarent que les énergies renouvelables permettent de faire des économies financières, soit une augmentation de 4 points depuis l’année dernière.
Cette hausse met en évidence la portée économique de la rénovation énergétique, que les ménages prennent de plus en plus en compte lorsqu’ils décident de s’équiper. Et de fait, les pourcentages d’usagers équipés ne faiblissent pas : 39% des Français sont déjà équipés, principalement d’inserts bois et de poêles à bois (respectivement 18% et 13%). Les augmentations annuelles du prix des énergies traditionnelles amènent les ménages français à s’orienter vers des solutions alternatives : c’est pourquoi 37% ont l’intention de s’équiper, dont 65% d’ici 2 ans.
Encore une fois, les systèmes bois-énergie sont les plus populaires, avec par exemple 39% d’interviewés qui déclarent vouloir installer un insert dans l’année à venir, et 36% pour le poêle à bois. Un autre fait marquant de l’évolution des comportements : en matière de production d’électricité, 72% des interrogés voudraient pouvoir consommer celle qu’ils produisent directement et injecter l’excédent dans le réseau, plutôt que de la vendre pour la racheter ensuite.
L’importance de faire appel à un installateur qualifié
Si les particuliers affichent de plus en plus le désir de s’équiper, la connaissance des critères d’attribution des aides publiques (Crédit d’impôt et prêt à taux zéro) reste hétérogène : seuls 50% des personnes interrogées ont connaissance des nouveaux critères d’attribution. Parmi eux, la plupart considèrent que cette mesure, qui entrera en vigueur à partir du 1er juillet 2014, est une bonne chose (43% parmi les 50% informés), preuve que les Français reconnaissent l’importance de faire appel à un installateur qualifié. En effet, 63% des Français font confiance aux installateurs d’équipements énergétiques. Plus encore, 74% d’entre eux font plus facilement confiance à un installateur disposant d’un label qualité ou d’une qualification.
Quelles confiances accordées aux professionnels ?
La hausse de la facture énergétique pousse les ménages à solliciter les énergies renouvelables au détriment du gaz naturel et de l’électricité issue du nucléaire. Malgré un très léger recul par rapport à 2013 (-2 points), plus de 9 ménages sur 10 (91%) considèrent toujours leur facture énergique élevée, et plus d’un tiers (34%) trouvent même son montant « très élevé ». Sans grande surprise, près de 8 ménages sur 10 (78%) s’attendent en plus à voir leur facture augmenter dans les deux ans à venir.
Le nucléaire perd 9 points et tombe à 45%
Par conséquent, l’écart entre les filières énergétiques traditionnelles (gaz naturel, nucléaire, fioul...) et les renouvelables se creuse, les Français soutenant ces dernières au détriment des énergies traditionnelles. Pour la production de chaleur et d’électricité, 90% considèrent qu’il faut encourager le développement de la filière EnR, alors que le gaz naturel, deuxième du classement avec 66%, accuse une baisse de 14 points par rapport à 2013. De manière générale, toutes les énergies traditionnelles perdent en popularité : le nucléaire perd 9 points et tombe à 45%, le gaz de schiste n’est soutenu que par 24% des Français, soit une baisse de 11 points, le charbon et le fioul arrivent quant à eux en fin du classement avec des baisses respectives de 22 et 11 points. Enfin, les comportements changent puisque près de 9 Français sur 10 (88%) préféreraient consommer en priorité l’énergie qu’ils produisent.
B.P