Après quatre ans d’existence, la création du Comité de liaison des matériaux biosourcés d’Île-de-France a été officialisée le 29 juin.

Réunions régulières, organisation d’événements... Depuis 2018, le Comité de liaison des matériaux biosourcés menait de nombreuses actions à travers l’Île-de-France, mais ne disposait cependant pas de texte officiel qui régissait son fonctionnement. « Avec ce partenariat, l'idée c'était vraiment de formaliser tout le travail qui avait été fait par ce comité, qui existait jusqu’alors de manière un peu informelle. Le partenariat vient donc formaliser le fonctionnement du comité mais également ses objectifs », explique Maxime Bouyer, responsable des relations institutionnelles et des études au Conseil régional de l'Ordre des architectes d'Île-de-France.

Valoriser la filière du biosourcé en Île-de-France

Les membres du Comité de liaison des matériaux biosourcés se décomposent en trois parties. Il y a tout d’abord les deux membres fondateurs, qui sont le Conseil régional de l’Ordre des Architectes d’Île-de-France, et la Chambre d’agriculture de la région Île-de-France. 

Le Comité compte ensuite sept membres permanents, parmi lesquels figurent notamment Fibois Île-de-France, InterChanvre, l’Union des Industriels et Constructeurs Bois et biosourcés, ou encore Le Réseau français de la construction paille. Enfin, il y a également des membres qualifiés « d’observateurs », qui sont en réalité des représentants des pouvoirs publics et qui soutiennent les actions menées, comme la région Île-de-France et l’Agence de la Transition Écologique.

Tous ces acteurs se sont donc réunit derrière une même ambition : la valorisation de la filière du biosourcé en Île-de-France. La région dispose en effet d’une importante capacité de production des ressources biosourcées, notamment pour ce qui est de la paille ou du chanvre dans le Gâtinais, et l’arrivée des nouvelles réglementations environnementales, comme la RE2020, accélère de fait le développement de ces biosourcés. « À ce titre d'ailleurs, le comité organise un certain nombre de réunions et de conférences sur ces sujets, notamment pour les architectes mais aussi pour le grand public, pour les maires et les décideurs locaux, qui ont besoin d’un accompagnement et d’une certaine expertise », témoigne Maxime Bouyer.

Pour les années à venir, le Comité se donne tout d’abord comme objectifs de fédérer les organismes en vue d’une action collective, cohérente et coordonnée, et donc de rassembler puis de valoriser les données et les études objectives sur les capacités des filières, mais aussi les solutions existantes et leur impact collectif. Il entend également informer quant à la garantie de conformité vis-à-vis des règles de construction – en termes de performances thermiques, d’acoustique ou encore de sécurité – tout en faisant évoluer les normes et en suscitant l’innovation. « Cet accord de partenariat est vraiment un message d'efficacité, un message d'unité, tout ça en faveur à la fois de l'intérêt général, de la transition écologique, et de cette nouvelle filière qui est très prometteuse pour l'avenir », conclut le responsable des relations institutionnelles et des études au Conseil régional de l'Ordre des architectes d'Île-de-France.
 

Robin Schmidt

Photo de une : ©Ordre des architectes d’Île-de-France